Coup d’envoi des JTC 2018 avec un hommage à la Palestine et l’annonce de la création de la saison du théâtre tunisien

Le coup d’envoi de la 20ème édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC) a été donné, samedi soir, à la salle de l’Opéra en présence de plusieurs hommes et femmes de théâtre tunisiens, arabes et africains.

Plusieurs membres du gouvernement, des personnalités de la scène politique tunisienne ainsi que des ambassadeurs des pays arabes et africains ont pris part à cette manifestation culturelle qui se poursuit jusqu’au dimanche 16 décembre 2018.

A l’occasion du coup d’envoi de l’édition 2018 des JTC, le ministre des affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine a annoncé la création de la saison du théâtre tunisien qui se déroulera au cours du mois de janvier 2019.

Lors de son allocution, le ministre a tenu à souligner le rayonnement du théâtre tunisien à l’échelle arabe, africain et international en affirmant la nécessité de réviser la législation relative au secteur du quatrième art.

Dans ce contexte, il a mis l’accent sur l’importance de réviser les subventions publiques destinées au théâtre, ajoutant qu’une décision gouvernementale a été prise pour généraliser les centres d’art dramatique et scénique dans toutes les régions du pays.

De son côté, le directeur des JTC, Hatem Derbel a rendu hommage à ceux qui ont été à l’origine de cette manifestation pionnière au niveau arabe et africain, rappelant à ce propos que les JTC fêtent cette année leur 35 ans de création, un événement théâtral créé en 1983 par l’artiste et metteur en scène tunisien Moncef Souissi.

Hommage au théâtre tunisien, arabe et africain

La direction des JTC a rendu hommage lors de cette cérémonie à des artistes tunisiens, africains arabes en l’occurrence Latifa Gafsi (Tunisie ), Dalila Meftahi (Tunisie), Saber Hammi (Tunisie ), Bahri Rahali (Tunisie), Mansour Seghair (Tunisie), Abdallah Rached (Emirats Arabes Unis), Khaled Trifi (Jordanie), Hassan Kouyaté (Burkina Faso) et Carole Umulingakaramera (Rwanda).

Un hommage a été aussi rendu aux palestiniens Ahmad Saloum et Erine Oumri ainsi qu’au burkinabés Olivia Oudraguo et Etienne Minguo.

Le comité directeur n’a pas oublié de rendre hommage également aux instance œuvrant pour l’évolution de la scène théâtrale aux niveaux africain et arabe à savoir le Centre des études de spectacle de Tanger (Maroc), l’instance arabe du théâtre, le festival du Caire du théâtre moderne (Egypte) et le festival des marchés des arts du spectacle d’Abidjan (Côte d’Ivoire).

Sous les applaudissements du public, un hommage posthume a été rendu à la mémoire de ceux qui ont quitté la scène artistique au cours des dernières éditions des JTC à savoir Hatem Berrabah, Ahmed Maaouia, Moncef Lazaar, Magdi Abrououg, Fathi Nghoussi, Zakia Ben Ayed et Mohamed Bouri.

La soirée d’ouverture a été marquée par la suite par la présentation d’une pièce palestinienne “Retour en Palestine” et un récital poétique signé par les poètes palestiniens Mourid Barghouthi et Tamim Barghouthi.

Rappelons que trente neuf pays étrangers participent à cette 20ème édition dont 11 pièces arabes, 10 du continent africain et 11 pièces dont 9 arabes et 2 africaines sont en compétition officielle pour cette édition qui se déroule du 8 au 16 décembre 2018.

Les spectacles seront présentés dans 34 espaces dont 25 dans la capitale et 9 dans les régions soit les centres d’Art dramatique du Kef, Gafsa, Sfax, Médenine, Kairouan, Tataouine, Mahdia, Kebili et Jendouba.

En plus de la compétition officielle, 20 pièces seront présentées dans la section parallèle, 16 pièces Théâtre jeune public et enfants et 5 productions du théâtre des prisons.