Tunisie – Remaniement ministériel : Ennahdha se félicite de la position du chef de l’Etat

Le Mouvement Ennahdha a souligné l’importance des “orientations et des messages adressés par le Président de la République aux différents partis et au peuple tunisien en général”, en réaction à la position du chef de l’Etat lors sa conférence de presse mercredi sur le remaniement ministériel annoncé en début de semaine par le chef du gouvernement Youssef Chahed

Saluant “le rôle connu du chef de l’Etat dans le respect de la Constitution et le bon fonctionnement des rouages ??de l’Etat”, Ennahdha a mis en valeur son “sens patriotique et son esprit d’union loin des futilités, des réactions (négatives) et toute exclusion”.

Il a réaffirmé son souci de maintenir des relations solides avec le Président de la République qui “ont permis de consolider l’esprit de consensus, de coexistence face aux projets de sédition et de division des tunisiens, ce qui ouvre les portes de l’espoir et des ponts de communication et renforce notre unité nationale”.

En revanche, le Courant Populaire, plus alarmiste, a estimé dans une déclaration que la conclusion la plus marquante à dégager du discours du président de la République était que “la Tunisie est gouvernée par des lobbys et une mafia cachée agissant derrière le rideau”.

“Le président de la République a adressé plusieurs messages, le premier est que le chef du gouvernement est parti, que le processus politique est au plus bas et que les institutions ont perdu toute confiance et que la Tunisie se dirige vers une grave crise politique et économique”, a-t-il ajouté.

Il a appelé à “un consensus populaire pour mettre fin à cette farce et ramener les choses à la normale”.

Lors d’une conférence de presse tenue jeudi au Palais de Carthage, le président Baiji Kayed Sibsi a déclaré qu’il “n’était pas d’accord avec l’approche du chef du gouvernement concernant le dernier remaniement ministériel” et qu’il “avait fait preuve de précipitation et n’a pas respecté un certain nombre de questions de procédures”. Il a laissé toutefois la latitude au parlement d’accorder la confiance au nouveau gouvernement.