Tunisie : Ennahdha n’a nullement réclamé la démission du gouvernement de Youssef Chahed (Khémiri)

Le mouvement Ennahdha n’a nullement réclamé la démission du gouvernement de Youssef Chahed mais il l’a plutôt appelé à aller de l’avant dans l’application des réformes urgentes et à rester à l’écart des prochaines échéances, a tenu à préciser le porte-parole du Mouvement, Imed Khémiri.

” Le gouvernement en place devrait adopter les 63 points définis dans le Document de Carthage 2 et entamer la mise en œuvre des réformes économiques et sociales “, a-t-il affirmé.

” Le gouvernement devrait se concentrer principalement sur le redressement de la situation économique difficile que traverse le pays “, a-t-il lancé.

Dans un communiqué rendu public mercredi à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, le Mouvement Ennahdha a affirmé que ” la Tunisie a besoin d’un gouvernement politique stable et impartial exclusivement voué à sauver le pays et à opérer les réformes définies dans le Document de Carthage 2 “.

” Le gouvernement œuvrera à surmonter les difficultés économiques et à réduire la pression exercée sur la finance publique, à lutter contre la corruption, à améliorer la situation des catégories sociales démunies, à soutenir l’investissement, à promouvoir l’exportation et à maîtriser les prix “, lit-on dans ce communiqué.

Ennahdha avait également réaffirmé son attachement au principe du consensus qui, selon lui, représente le cadre idoine pour entamer un dialogue sur les principales questions nationales.

Réuni récemment, le Conseil de la Choura avait estimé que le chef du gouvernement et le gouvernement ne devraient pas être concernés par la compétition électorale, faisant remarquer qu’un remaniement ministériel sera opéré le plus tôt possible afin de pouvoir entreprendre les réformes socioéconomiques prévues dans le Document de Carthage.

” Tous les membres du gouvernement actuel peuvent se porter candidats aux élections après avoir quitté leurs postes “, avait-il estimé.

Ennahdha continuera à soutenir le gouvernement actuel, à condition qu’il ne soit pas concerné par les élections présidentielle et législatives, avait-il insisté.