Tunisie : ATIDE demande une enquête autour de “ce qui se passe” au sein de l’ISIE

L’association ATIDE a demandé à l’Assemblée des représentants du peuple de diligenter une enquête sur ce qui se passe au sein de l’Instance supérieure indépendante pour les élections.

Elle réclame de trouver des solutions radicales à la crise qui frappe de l’ISIE.

Dans une déclaration, ATIDE propose d’auditionner le président et les membres du conseil de l’ISIE sans favoriser une partie par rapport à l’autre.

L’association s’interroge sur les vrais questions derrière le report de la plénière consacrée à l’examen de la demande de révocation du président de l’ISIE de la part des membres du conseil.

L’intervention de certaines parties et leurs tentatives d’influencer les membres de l’instance, dans un sens ou dans l’autre, représentent une atteinte à l’indépendance de l’ISIE et une ingérence dans ses affaires, estime ATIDE.

L’association invite les députés de l’Assemblée des représentants du peuple à élire, au plus vite et avant les vacances parlementaires, un nouveau président pour l’instance électorale, loin des tiraillements politiques.

Jeudi dernier, le président de l’ISIE, Mohamed Tlili Mansri, a annoncé sa démission de la présidence de l’Instance et appelé l’ARP à entamer les procédures de comblement de la vacance au sein de l’Instance.

Le 28 mai dernier, huit des neuf membres composant le conseil de l’ISIE avaient décidé de démettre Mansri de ses fonctions en tant que président de l’instance, en vertu de l’article 15 de la loi portant création de l’ISIE, et d’adresser une demande au parlement dans ce sens.

Selon l’article 15, “le président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections ou l’un des membres du conseil sont démis de leurs fonctions en cas de faute lourde dans l’accomplissement des obligations leur incombant en vertu de la présente loi”.

D’après Mansri, la décision des membres du conseil a pour but d’avoir la mainmise sur l’instance. Il avait affirmé, dans une déclaration à l’agence TAP, n’avoir commis aucune erreur justifiant cette décision.

Prévu mardi 3 juillet, la plénière de l’ARP consacrée à l’examen de la demande de révocation du président de l’ISIE a été reportée à une date ultérieure, avait indiqué Ghazi Chaouachi, membre du bureau de l’ARP.

“La plénière aura lieu probablement, le 12 juillet courant, pour donner du temps aux députés afin qu’ils consultent la réponse du président de l’Instance éléctorale”, a-t-il noté.