La Chambre criminelle spécialisée dans la justice transitionnelle, au Tribunal de première instance, au Kef, a décidé, mercredi, de reporter, au 3 octobre 2018, l’examen de l’affaire de l’assassinat de Nabil Barakati, originaire de Gaafour (gouvernorat de Siliana), torturé et mort d’une balle à la tête, le 8 mai 1987.
Le frère de la victime a présenté un témoignage sur les circonstances de l’arrestation de Nabil Barakati et le harcèlement de sa famille par l’ancien régime. Un codétenu a décrit, de manière détaillée, les actes de torture dont la victime avait fait l’objet.
Deux anciens officiers de la sûreté étaient présents en tant qu’accusés. Quatre autres prévenus s’étaient absentés. Alors que le principal accusé est mort.
Un grand nombre d’avocats, d’activistes et de représentants de partis dont, notamment, le Front Populaire, ont assisté à l’ouverture du procès. Une autre salle équipée d’un écran a été ouverte au public, pour permettre à toutes les personnes présentes de suivre, en direct, ce procès historique qui s’inscrit dans le processus de la justice transitionnelle.
Un procès similaire s’était ouvert, le 29 mai 2018. Il porte sur l’affaire de Kamel Matmati, mort sous la torture, le 7 octobre 1991. Son dossier avait été transféré, au tribunal de Gabès, par l’Instance Vérité et dignité. L’examen de l’affaire a été reporté au 10 juillet.