L’Arabie saoudite a annoncé vendredi avoir confisqué plus de 12.000 dispositifs de piratage à travers le pays, après que le groupe beIN du Qatar a accusé les chaînes saoudiennes de pirater ses retransmissions de la Coupe du monde de football.
“12.000 dispositifs ont été confisqués ces derniers mois, même si le chiffre réel est à mon avis plus élevé”, a affirmé à l’AFP Saoud al-Qahtani, un conseiller du puissant prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
“L’Arabie saoudite respecte la question de la protection des droits intellectuels et les conventions internationales à ce sujet”, a-t-il ajouté.
BeIN, bouquet de chaînes TV basées à Doha, détient les droits particulièrement onéreux de retransmission de nombreux évènements sportifs, dont la Coupe du monde en Russie (14 juin-15 juillet).
Les déclarations du responsable saoudien sont intervenues alors que le groupe du Qatar se dit victime d’une importante opération de piratage à partir de l’Arabie saoudite.
Selon le groupe qatari, un réseau pirate, connu sous le nom de “beoutQ” –qui détourne en la ridiculisant la marque “beIN”–, utilise depuis octobre un signal d’Arabsat pour retransmettre illégalement des programmes.
Des retransmissions illégales sont ainsi apparues au Maroc, en Jordanie et en Syrie, et pourraient aussi atteindre l’Asie et le sud de l’Europe, selon beIN.
A l’approche du Mondial-2018, beIN avait demandé à la Fédération internationale de football (Fifa) de prendre des mesures juridiques fortes pour mettre fin au “piratage” d’Arabsat, opérateur majoritairement saoudien.
Mais M. Qahtani a rejeté ces accusations, affirmant l’engagement de l’Arabie saoudite dans la lutte contre le piratage.
“L’Arabie saoudite prend cette affaire au sérieux et continue d’organiser des campagnes d’inspection en coordination avec toutes les parties concernées”, a-t-il assuré.