Mondial 2018 (Groupe G) : Des compétences tunisiennes au sein des équipes de travail de la Fifa

Par : TAP

Les compétences tunisiennes sont de nouveau présentes au sein des équipes de travail de la Fédération Internationale de Football (Fifa), à l’occasion du Mondial-2018 en Russie, à travers la présence de Mahmoud Hammami dans la commission de discipline, et de Mondher Chaouachi, dans celle des médias.

Une présence qui en dit long sur le parcours et les compétences des deux hommes qui ont travaillé ensemble pendant des années au sein de la Fédération Tunisienne de Football et de la confiance dont ils jouissent au sein de l’instance du football mondial.

Membre de la commission de discipline de la Fifa, Mahmoud Hammami est une personnalité qui a assumé des responsabilités sportives depuis le début des années 2000 en occupant le poste de trésorier de la FTF pendant deux mandats (de 2001 à 2010), une période dorée du football tunisien avec un titre de champion d’Afrique en 2004 et deux qualifications à la coupe du monde en 2002 en Corée du Sud/Japon et en 2006 en Allemagne, ainsi qu’une participation aux Jeux olympiques 2004 à Athènes.

Sa formation dans le domaine des sciences économiques et juridiques l’a beaucoup aidé à être au fait des mécanismes du travail administratif et de la gestion financière, ce qui l’a prédisposé à occuper des postes au sein des instances sportives tunisiennes, africaines et internationales.

Après avoir occupé le poste de secrétaire général du Comité National Olympique Tunisien, il cumule actuellement le poste de secrétaire général de l’Union Nord Africaine de football, de membre du jury du Tribunal d’Arbitrage Sportif et d’instructeur auprès de la Fifa et de la CAF.

Concernant son expérience au sein de la commission de discipline de la Fifa, Mahmoud Hammami déclare à l’envoyé spécial de TAP à Moscou : “J’ai rejoint cette commission en 2015 et j’ai été reconduit en 2017 pour un nouveau mandat de quatre ans…Notre travail consiste à étudier les cas disciplinaires selon les raports parvenus de la commission des compétitions…La commission se réunit quotidiennement en présence d’au moins trois membres…Et aucun d’entre nous ne peut trancher dans les dossiers disciplinaires concernant son pays”.

“Au moment de l’examen des dossiers, la commission exige des rapports détaillés de la nature des erreurs commises par le joueur, le dirigeant ou le public, avant de prendre des sanctions selon les statuts et le Code disciplinaire de la Fifa…On peut parfois recourir le cas échéant aux séquences vidéos ou exiger l’ouverture d’une enquête…La commission a aussi un rôle régulateur en rectifiant par exemple une faute d’arbitrage à travers le retrait d’un carton jaune ou rouge de l’actif d’un joueur innoccenté pour l’attribuer à l’autre joueur fautif…Cela fait partie de nos prérogatives, et nos décisions peuvent faire l’objet de réserve”.

De son côté, Mondher Chaouachi, désigné par la Fifa en tant que Media officer à Volgorgad, compte lui aussi un riche parcours.

Débutant sa carrierre en tant que journaliste aux quotidiens “Le temps”, puis “La Presse” et ensuite “Le Renouveau”, il est chargé par la suite en tant qu’attaché de presse au sein de la FTF de 1997 à 2010, période marquée par la qualification du onze national à trois éditions du mondial, en 1998, 2002 et 2006, et à sept coupes d’Afrique des nations dont une édition remportée en 2004, avant de rejoindre l’Espérance de Tunis début 2010 en tant que chef de presse.

Chaouachi a eu l’honneur d’être désigné coordinateur des médias par la Fifa lors du Mondial U17, en 2007 en Corée du Sud, et lors de la coupe des confédérations en 2009 et le Mondial-2010 en Afrique du Sud, puis lors de la coupe des confédérations en 2013 et le Mondial-2014 au Brésil. Il a été également chargé des médias lors du mondial des clubs en 2014 au Maroc et des Jeux olympiques 2008 à Pékin et 2012 à Londres.

“Figurer parmi la famille médiatique de la Fifa nous assigne une grosse responsabilité vu le rôle important qu’on joue pour faciliter la mission des journalistes et leur offrir les meilleures conditions de travail. Cela nécessite une grande capacité de communication, une maîtrise des langues étrangères et une bonne gestion de l’équipe des volontaires”, a déclaré Chaouachi à l’envoyé spécial de TAP à Moscou.

Vu les restrictions strictes imposées par la Fifa pour protéger les parties détentrices des droits TV du mondial et celles chargées des espaces resérvés aux médias, des zones mixtes et des conférences de presse, le Media Officer est appelé à rester vigilants et à veiller à l’application des règlements de la Fifa. “Ici les règles sont claires: pas de laxisme et pas d’indulgence face aux irrigularités… On peut aller jusqu’au retrait de l’accréditation”.

“Chaque jour on tient une réunion de coordination et de dispatching des rôles et des responsabilités afin d’assurer une bonne organisation médiatique, en fixant les places des journalistes, des commentateurs, des photographes ainsi que les places des caméras”, a conclu Chaouachi.