Au-delà des défaillances individuelles, on a vu lundi 18 juin, une équipe de Tunisie –presque- sans solution face à des Anglais pourtant pas vraiment des foudres de guerre, avouons-le.
Notre équipe nationale a péché par un excès de prudence qui l’a sans doute privée d’une meilleure issue que celle qu’on a connue. Car, à l’exception des balles aériennes, les hommes de Nabil Maaloul ont quelque peu rivalisé, techniquement parlant, avec les protégés de Gareth Southgate.
Mais ce qui est inquiétant dans cette équipe de Tunisie, c’est ce manque criard d’âme, de punch, de pimpant, une équipe tétanisée, qui n’a pratiquement pris aucun risque pour tenter de bousculer les Anglais. Or, on a vu que les Aigles de Carthage avaient la possibilité de jouer presque à armes égales face aux Anglais. La preuve ? Lorsque Harry Kane a ouvert le score, nos Aigles ont forcé et encore forcé pour aller égaliser (au bout d’une vingtaine de minutes).
Mais non, au lieu de continuer sur le même rythme, on s’est contenté de défendre… en commettant des fautes encore des fautes, lesquelles, quand elles ont été commises dans les 20-30 mètres, ont toujours donné des occasions… n’eut été la maladresse des attaquants anglais.
Oui, il est bon de défendre, mais tu défends quand tu as un but d’avance. En clair, on a joué comme si le match nul suffisait à nous faire rentrer au paradis ! Dommage.
Alors, où est cette équipe qui a joué contre le Portugal, l’Espagne pendant les matchs de préparation du Mondial ?
Maintenant, la question cruciale est de savoir si les Aigles de Carthage auront les moyens physiques et psychologiques pour résister, samedi 23 juin, devant des Belges surmotivés et de loin plus techniques que les Anglais.
Pardon, il y a tout de même un espoir, certes mince mais il en existe, pour notre équipe nationale : sur le plan technique –point fort des Diables Rouges-, les Aigles de Carthage n’ont pas à rougir. Cependant, il faudra faire preuve de plus d’ambition et avoir une condition physique plus solide… de la première à la dernière minute. Sinon bye bye le Mondial russe. Car, on risque dans ces conditions de ne même pouvoir battre le Panama… pour à notre portée du moins sur le papier.
Tallal BAHOURY