A quatre jours du débu de l’aventure russe et après avoir achevé leur préparation pour le grand rendez-vous du football mondial, les joueurs de la sélection tunisienne affichent une grande confiance quant à leurs chances d’atteindre le second tour. Un exploit qui nécessite de bonnes conditions physiques et de grandes prédispositions morales comme c’est le cas de Anice Badri, le joueur le plus en forme et le plus compétitif du moment notamment après sa bonne prestation et ses buts inscrits lors des matches amicaux, ce qui en fait l’atout du sélectionneur Nabil Maaloul.
Dans une interview accordée à l’envoyé spécial de l’agence TAP à Moscou, Anice Badri revient sur la préparation du onze national et sur la bonne recette pour réussir lors de ce mondial, tout en donnant son avis concernant le niveau de la sélection anglaise et en évoquant ses objectifs personnels.
. Question : Après un mois et demi de préparation intensive et continue, peut-on dire que la sélection est fin prête pour ce mondial?
Anice Badri: Je crois que nous sommes prêts pour ce nouveau défi après le grand travail effectué durant la période de préparation et j’espère que nos efforts soient récompensés par un exploit historique en se qualifiant pour le second tour. Nous avons essayé d’être au top de notre préparation sur le plan physique, tactique et mental, et je crois que les matches face au Portugal, la Turquie et l’Espagne nous ont permis de renforcer la cohésion du groupe et d’optimiser notre style de jeu selon les choix du sélectionneur national. Nous avons essayer de déterminer nos défaillances et de corriger les erreurs qu’il faut absoluement éviter les des matches officiels.
Question : Quelles sont ces défaillances et comment y remédier selon vous?
Anis Badri: Le haut niveau nécessite une grande concentration et une forte présence d’esprit tout au long de la rencontre. C’est ce que nous avons besoin dans les matches à venir, car les buts encaissés lors les matches amicaux ont été la plupart inscrits à cause d’un manque de vigilance et d’un mauvais positionnement en défense, telles que les balles arrêtées, ce qui n’est pas permis devant des équipes de haut niveau composées de joueurs opportunistes qui profitent des moindres occasions pour faire la différence. On doit faire peuve de sagesse et de prudence tout en restant réalistes et bien vigilants dans les moments décisifs de la rencontre. On doit également reduire les espaces entre les lignes pour garantir une bonne couverture défensive, alors qu’en attaque, nous sommes appelés à conserver le ballon et à être dynamiques pour donner des choix au détenteur du ballon tout en étant efficaces devant les buts adverses.
Question : Après avoir visionné les matches de l’Angleterre, que pensez vous du style de jeu de votre premier adversaire au Mondial ?
Anice Badri : Je crois que la sélection anglaise est fidèle à sa réputation en tant qu’équipe jouant avec beaucoup d’engagement physique et qui est parfaite au jeu aérien. Elle compte des attaquants rapides capables de transformer chaque occasion en but, à l’image de Harry Kane, Marcus Rashford, Jimmy Vardy et Raheem Sterling. C’est vrai qu’il ne compte pas parmi les favoris pour le titre, mais il reste à mon avis un adversaire aussi solide que la Belgique. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas de points faibes notamment au niveau de la reconversion et du replacement défensifs, ce qu’on va essayer d’exploiter. Nous respectons la sélection anglaise mais on ne la craint pas, on va la défier comme il se doit et on défendra nos chances jusqu’au bout. En football tout est possible sur un seul match, l’histoire du mondial est pleine de surprises et je crois qu’il est temps que la sélection tunisienne se débarrasse de sa discretion et de son manque d’audace.
Question : Depuis son but décisif face à la RD Congo, Anis Badri a acquis un nouveau statut au sein de la sélection, êtes-vous conscient de cette situation, et que constitue pour vous la participation au mondial au niveau personnel ?
Anis Badri : En effet, le but inscrit face à la RD Congo a été décisif et a ouvert à la sélection nationale la voie de la qualification au mondial, mais il ne faut pas négliger l’apport de mes camarades qui m’ont beaucoup aidé lors de ce match…c’est vrai que depuis, je bénéficiais de plus de temps de jeu, mais j’essayais toujours d’accomplir mon travail avec professionnalisme…Depuis mon transfert à l’Espérance de Tunis, mon rendement s’est nettement amélioré et je compte bien développer mes capacités comme l’exige le haut niveau…Participer au mondial reste le rêve de tout joueur et je me considère chanceux de se retrouver ici en Russie..