Après avoir raté les deux dernières éditions de la coupe du monde en 2010 et 2014, le onze national renoue avec la plus prestigieuse compétition mondiale, en disputant la 21e édition Russie-2018, organisée du 14 juin au 15 juillet, la cinquième de son histoire, au cours de laquelle il aura affaire à deux adversaires de premier plan, à savoir l’Angleterre et la Belgique, et un troisième concurrent inconnu, le Panama qualifié pour la première fois à la coupe du monde.
L’équipe des Aigles de Carthage entamera le Mondial en affrontant pour le compte du Groupe G, l’Angleterre, le 18 juin à Volgograd avant de rencontrer lors du deuxième match la Belgique le 23 juin à Moscou et de disputer la dernière rencontre du premier tour devant le Panama le 28 du même mois à Saransk.
Après avoir été éliminé dès le premier tour lors de ces quatre premières participations, l’équipe tunisienne engage le mondial russe avec une nouvelle génération de joueurs ambitionnant de faire mieux que leurs prédécesseurs en réussissant d’atteindre le deuxième tour pour la première fois de l’histoire du football tunisien.
La sélection de Nabil Maaloul engage la Coupe du Monde avec une ossature de joueurs formés en Europe, essentiellement au sein de clubs français, tels Siam Ben Youssef et Dylan Braun, Wahbi Khazri, Anice Badri, Yohan Ben Alouane et Naim Sliti, aux côtés de six éléments actifs en championnat de Tunisie, à savoir Ghaylène Chaalali, Anice Badri (Esperance), Rami Badoui (Etoile du Sahel), Yassine Meriah (CS Sfaxien), Ahmed Khalil et Saber Khalifa (club Africain).
Par rapport au groupe qui a disputé les qualifications, la sélection a enregistré au début de mars dernier les renforts de joueurs actifs dans le championnat français, Moez Hassan (Châteauroux), Elias Skhiri (Montpellier) et Saifeddine Khaoui, le staff technique cherchant à trouver plus de solutions à son schéma technico-tactique.
Il semble clair que l’entraîneur Nabil Maaloul comptait bien sur l’apport de ce trio après l’avoir titularisé constamment pendant les matchs amicaux et laissé dans l’ensemble de bonnes impressions, ce qui les rend susceptibles d’apparaître dès le début de la Coupe du Monde, en particulier le gardien Moez Hassan et le pivot Elias Skhiri aux côtés du nouveau capitaine d’équipe Ferjani Sassi. Le milieu offensif Seifeddine Khaoui reste quant à lui en ballotage, en fonction des choix tactiques du staff technique et peut perdre sa place si celui-ci opterait pour l’option défensive au profit de Gaylène Chaalali ou Mohamed Amine Ben Omar.
La sélection tunisienne comptera aussi dans la campagne de Russie sur certains autres éléments qui ont constitué des piliers de l’équipe, et à leur tête Whabi Khazri qui devait conduire la ligne offensive après les forfaits de Youssef Msakni et Taha Yassine Khenissi. L’attaquant de Rennes a particulièrement brillé cette saison avec son club en disputant 24 matchs, inscrivant neuf buts, poussant les dirigeants de la formation française à son maintien après avoir évolué avec lui la saison écoulée sous forme de prêt en provenance de Sunderland. Ses apparitions régulières avec Rennes lui ont permis de maintenir le rythme et d’apporter le plus escompté en sélection nationale à la pointe de l’attaque.
Anice Badri est l’autre joueur sur lequel le staff technique place de grands espoirs après notamment ses belles prestations lors des matchs amicaux face au Portugal et la Turquien avec deux superbes buts qui dévoilent son talent et son grand potentiel offensif. Grâce à son expérience dans un certain nombre de clubs français comme Lyon, St Brest et Lille, en passant par le club belge de Mouscron avant de rejoindre l’Espérance ST il y a deux ans, il a forgé une forte personnalité.
A la faveur de ses qualités techniques et sa maturité, Badri joue aujourd’hui un rôle actif avec l’équipe grâce à sa vivacité et son aisance sur le couloir droit et son efficacité en retrait des attaquants. Il vient toujours de derrière pour créer la supériorité numérique et surprendre l’adversaire, que ce soit par ses infiltrations dans le dos de la défense ou par ses frappes hors de la surface de réparation.
Parmi les piliers aussi du milieu de terrain figure en bonne place Naim Selliti qui a réussi à s’imposer dans le dispositif de Nabil Maaloul, à la faveur de sa bonne animation offensive sur le flanc gauche. Dans la formation titulaire de la Coupe du Monde, son rôle sera très utile, après avoir fait des apparitions régulières en championnat de France avec 31 matchs disputés, 7 buts marqués et 6 passes décisives, poussant ainsi Dijon à annuler la clause du prêt et le recruter définitivement en provenance de Lille.
La défense reste le principal souci du staff technique de l’équipe en raison des lacunes relevées au cours des matches amicaux, du fait du manque de concentration et de couverture, ce qui peut justifier une révision tactique avec peut être une option pour trois joueurs axiaux pour assurer l’équilibre souhaité et retrouver la solidité nécessaire.
A l’exception du défenseur central Yassine Meriah, et dans une moindre mesure l’arrière gauche Ali Maaloul, la concurrence reste ouverte entre Hamdi Naguez, Dylan Braun, Siam Ben Youssef et Yohan Ben Alouane.
L’apport ne peut pas être exclu aussi en Coupe du Monde de la part de Saber Khalifa et Fakhreddine Ben Youssef dans l’attaque, et de Bassam Srarfi à l’entre-jeu. Dans tous les cas de figure, l’équipe a besoin de tous les joueurs en prévision d’éventuelles blessures ou des sanctions afin qu’elle puisse défendre ses chances dans la course pour une place au deuxième tour.