Le football Tunisien et la Coupe du monde est une longue histoire qui remonte à quatre décennies qui a donné beaucoup de joie mais aussi de grosses déceptions aux nombreuses générations de Tunisiens, depuis la première participation de la sélection nationale en Argentine en 1978 jusqu’à sa quatrième en Allemagne en 2006.
L’épopée mondialiste Tunisienne a commencé dans la ville Argentine Rosario, ce fameux 2 juin 1978 lorsque les protégés de Abdelmagid Chettali ont disputé leur premier match de coupe du monde face au Mexique. Une énorme responsabilité pesaient sur leurs épaules d’autant qu’ils étaient les seuls représentants du continent africain dans cette fête du football mondial.
Les coéquipiers de Hamadi Agrebi, considérés comme les outsiders du tournoi ont réalisé un succès historique qui restera à jamais marqué dans les annales du football continental et mondial, en donnant une leçon de football aux coéquipiers d’Hugo Sanchez avec une belle victoire sur le score de 3 buts à 1.
Malgré l’ouverture du score en faveur des mexicains, les Tunisiens ont réussi à renverser la vapeur en égalisant par Ali Kaabi (56′) avant que Nejib Mokhtar Ghommidh n’inscrive le deuxième but (80′) et que Dhouib n’alourdisse le score en fin de match (87′).
Les Tunisiens qui ont offert à l’Afrique sa première victoire en phase finale de coupe du Monde, ont poursuivi sur leur lancée en tenant en échec (0-0) l’Allemagne de Sepp Maier championne du monde en titre, avant de concéder une courte défaite devant la Pologne (0-1), terminant à la troisième place dans ce groupe difficile.
Une première participation exceptionnelle qui a fait connaitre ce petit pays et ses footballeurs talentueux dans les quatre coins du monde. Le succès de la Tunisie sur le Mexique va d’ailleurs contribuer à changer les mentalités en Afrique et dans le reste du monde puisque suite à cette victoire historique, la CAF se voit immédiatement attribuer une deuxième place qualificative pour la prochaine édition du mondial en Espagne 1982.
Mais il a fallu ensuite attendre 20 longues années pour que les Aigles de Carthage renouent avec ce prestigieux tournoi à l’occasion de la Coupe du monde France-1998.
Une occasion pour les coéquipiers du gardien Chokri el Ouaer de briller devant les milliers de supporters tunisiens qui ont fait le déplacement pour soutenir les Aigles de Carthage ainsi que la grande communauté des tunisiens en France.
Mais leur retour en coupe du monde fut un grand flop. Dès le premier match ils se font battre par l’Angleterre (0-2) au stade Vélodrome puis devant la Colombie (0-1) à Montpellier, deux défaites qui ont coûté le limogeage en cours de compétition du sélectionneur national, le franco-polonais Henry Kasperczak. Les Tunisiens qui ont terminé troisième de leur groupe après le match nul (1-1) avec la Roumanie à Paris, ont ainsi quitté le mondial par la petite porte laissant une énorme déception et beaucoup d’amertume auprès des supporters tunisiens.
Le même scénario se répète l’édition suivante co-organisée par le Japon et la Corée du Sud en 2002.
Pourtant l’espoir était grand de voir la Tunisie championne d’Afrique en titre qui a gagné entre-temps de l’expérience sous la conduite du technicien Ammar Souayah, tenir tête à ses adversaires.
Bien au contraire c’est encore une défaite dès le le premier match face à la Russie (0-2). Ils se rattrapent ensuite du premier échec en arrachant le nul face à la Belgique. Devant le Japon, pays co-organisateur et dans un stade d’Osaka entièrement acquis à la cause des nippons, la sélection nationale réussi à tenir en première mi-temps avant de s’écrouler en deuxième période en encaissant deux buts offrant ainsi la qualification au Japon.
Qualifiés pour la quatrième fois et la troisième d’affilée pour le mondial Allemagne 2006, les Tunisiens n’ont pas fait mieux et se sont de nouveau contentés de disputer le premier tour et de regagner la maison dans un groupe pourtant à la portée formée de l’Ukraine, de l’Espagne et de l’Arabie Saoudite.
Le premier match a été un grand coup dur pour le public tunisien qui n’est pas près d’oublier le cauchemar au stade Vélodrome de Marseille. Les protégés du français Roger Lemerrre qui misaient sur une victoire devant l’Arabie Saoudite, se sont curieusement fait surprendre en se contentant du nul (2-2) après avoir été menés 2-1 jusqu’à la dernière minute. Le but de l’égalisation de Radhi Jaidi les sauva de l’humiliation mais le mal était déja fait. Une très mauvaise entrée en matière qui a stoppé net leur ambition d’accéder au deuxième tour, les coéquipiers de Zied Jaziri n’ayant pas pu faire grand chose devant les deux autres gros poids lourds l’Espagne (1-3) vet l’Ukraine (0-1).
Chasser le signe et offrir ce deuxième tour tant attendu en Coupe du Monde à l’occasion du Mondial Russie 2018: Maaloul réussira-t-il là ou les autres entraineurs ont échoué? Tout un peuple en rêve et attend avec impatience l’exploit.