“Le naufrage d’une embarcation de fortune au large de Kerkennah interpelle les élus du peuple à porter un intérêt tout particulier aux préoccupations des jeunes”. C’est ce qu’a déclaré, mardi 5 juin, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, lors d’une plénière consacrée à ce drame maritime.
Une embarcation de fortune a coulé dans la nuit de samedi à dimanche à 5 miles des Iles Kerkennah.
Sur un total d’environ 200 clandestins, 68 personnes ont été secourues et 55 corps ont été jusque-là repêchés, selon un dernier bilan du ministère de l’Intérieur. Les recherches se poursuivent au large des Iles de Kerkennah.
Ils ont voté pour la modification de l’ordre du jour qui était initialement consacrée à l’examen du projet de loi portant création d’une mutuelle des agents du ministère de la Justice et les établissements publics relevant du ministère autres que les magistrats et le corps des forces de la sécurité intérieure.
Le député Ahmed Laamari (Mouvement Ennahdha) a jugé indispensable de consacrer une plénière à l’audition du ministre de l’Intérieur sur le phénomène de l’émigration clandestine.
Pour le député Habib Khedher (Mouvement Ennahdha), ” le gouvernement doit avoir des mécanismes clairs pour agir en urgence en cas de pareilles catastrophes, soulignant la nécessité de déterminer les responsables de ce drame.
Selon la députée Fatma Mseddi (Nidaa Tounes), il semble indispensable de définir les responsabilités sécuritaire, sociale et politique dans cet accident.
“Depuis la crise de Petrofac, l’île de Kerkennah souffre d’un vide sécuritaire”, a-t-elle tenu à préciser.
Pour Taïeb Madani (Nidaa Tounes), les forces sécuritaires sont responsables du départ de l’embarcation de fortune.
Quant au député Riadh Jaïdane (Bloc Allégeance à la patrie), il a réclamé la création d’une commission parlementaire pour enquêter sur ce drame et déterminer les faiblesses de la gestion sécuritaire du phénomène de l’émigration.
Tout en critiquant la réaction tardive des autorités officielles face à un tel drame, plusieurs députés ont regretté que la présidence du gouvernement et la présidence de la République n’aient pas décrété le deuil national.