Blocage des notes des élèves : Le ministre de l’Education autorisé à sévir contre le syndicat

Le conseil des ministres tenu, mercredi 21 mars au palais du gouvernement à la Kasbah, a décidé que le ministre de l’Education prenne “toutes les mesures organisationnelles, juridiques et administratives” pour mettre fin au blocage des notes décidé par le syndicat de l’enseignement afin de permettre aux élèves de trouver leur équilibre et d’arrêter “cette perturbation déraisonnable du système éducatif”.

Cette décision a été annoncée par le ministre de l’éducation, Hatem Ben Salem lors d’un point de presse qu’il a donné à l’issue de la réunion du conseil des ministres.

Dans sa réponse à une question posée par un journaliste, Ben Salem a indiqué que parmi les mesures envisageables pour contrecarrer la décision relative à la retenue des notes figure celle ayant trait à la suspension des salaires des enseignants.

Il a ajouté qu’il a présenté au cours de la réunion du Conseil des ministres un aperçu de la situation de l’éducation, “en particulier les graves répercussions de la décision injuste prise par un des syndicats de l’éducation en ce qui concerne le blocage des notes”.

Le Conseil des ministres, a-t-il dit, a réaffirmé que la décision du syndicat de l’éducation “est illégale et ne représente pas une forme de militantisme syndical en raison de son impact sur l’équilibre familial et la paix sociale” et exprimé sa “préoccupation quant aux conséquences de cette décision sur les élèves et leurs familles.

Le Conseil a mis l’accent sur “la position constante du ministère de l’Education qui refuse catégoriquement toute négociation sous la menace de bloquer les notes des élèves et que les négociations dans le cadre des conflits au travail ou entre le ministère et les syndicats de l’éducation doivent se dérouler “sans conditions préalables et aboutir à des mesures sérieuses”.

Le Conseil des ministres a salué “la position de son partenaire social, l’Union générale tunisienne du travail qui a clairement exprimé son refus d’accepter une année blanche” et sa disposition d’œuvrer aux côtés du gouvernement pour éviter les répercussions négatives sur les équilibres sociaux et familiaux.