Le parquet militaire s’est saisi de l’affaire de l’attroupement d’un groupe des forces de sécurité en tenue officielle devant le tribunal du gouvernorat de Ben Arous, le 26 février dernier, après la décision de la cour de première instance du gouvenorat de se dessaisir du dossier pour incompétence, a indiqué vendredi le procureur militaire.
Le parquet a décidé l’ouverture d’une enquête “pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat en usant du caractère fonctionnel et d’un attroupement armé ou non armé pour s’attaquer aux personnes ou aux biens, punissable par les articles 32, 77, 78, 79, 107, 114 et 222 du code pénal”, indique le parquet militaire dans un communiqué.
Un groupe des forces de sécurité s’est attroupé le 26 février dernier devant le tribunal de Ben Arous pour exiger la libération de cinq de leurs collègues, sous le coup d’une enquête après une plainte d’un détenu qui les accusaient de violence déposée par son avocat.
Le mouvement de protestation a été organisé suite à l’appel “à une présence massive devant le tribunal” par le syndicat des fonctionnaires de l’administration générale de la sécurité publique qui a également exhorté les agents de sécurité de ne plus comparaitre devant les juridictions dans les affaires liées à leurs missions sécuritaires.
Cet attroupement a entraîné une levée de boucliers des magistrats qui ont observé de leur côté “une journée de la colère”, rappelle-t-on.