Tunisie : Najem Gharsalli n’a pas pu se présenter à l’audition

Le porte-parole du collectif de défense de l’ancien ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli, Me Saber Bouatay a indiqué que son client n’a pas pu se présenter à l’audition ce mercredi pour des raisons de santé.

La défense a communiqué au tribunal le dossier de santé de Najem Gharsalli constitué de cinq documents attestant de son état de santé qui exige une surveillance médicale adaptée, a déclaré à l’agence TAP, le porte-parole du collectif de défense.

Une demande a été adressée au juge d’instruction pour fixer une autre date à l’audition de Najem Gharsalli, a-t-il ajouté, précisant que le collectif de défense devra constituer dans les prochains jours un dossier médical détaillé sur l’état de santé de leur client.

Sur le recours déposé auprès du Tribunal administratif pour annuler le jugement de la levée de l’immunité prononcée contre leur client et la demande de récusation contre le juge d’instruction militaire près la cour d’appel, Me Bouatay a déclaré que ces questions n’ont pas encore été tranchées.

L’audition de l’ancien ministre de l’Intérieur a été reportée la semaine dernière. Plus de 60 avocats ont informé le juge d’instruction du Tribunal militaire que leur client n’a pas reçu une convocation pour se présenter à une audience.

Le Conseil de l’ordre judiciaire avait décidé, le 2 janvier dernier, la levée de l’immunité du magistrat Najem Gharsalli, ancien ministre de l’Intérieur et ancien ambassadeur de Tunisie au Maroc.

La demande de levée de l’immunité a été transmise, en novembre 2017, par la justice militaire.

Gharsalli a été démis de son poste d’ambassadeur de Tunisie au Maroc, fin octobre 2017, sans que les motifs de cette décision ne soient donnés.

Il avait été nommé à ce poste en février 2016, un mois après avoir quitté le gouvernement de Habib Essid dans le cadre d’un remaniement ministériel.

Le Procureur général de la direction militaire avait indiqué le 3 novembre dernier que Gharsalli a été entendu par le juge d’instruction en tant que témoin, en sa qualité d’ancien ministre de l’Intérieur, sur fond de l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat impliquant l’homme d’affaires Chafik Jarraya.