Tunisie : Appel à la grève générale lancé par la commission administrative de la fédération de l’enseignement secondaire

La commission administrative de la fédération de l’enseignement secondaire a lancé un appel à la grève générale le 28 mars prochain tout en maintenant sa décision de bloquer les notes des devoirs du 2e semestre et de s’abstenir de les délivrer à l’administration, au terme de ses réunions tenues mardi au siège de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).

Elle a annoncé également l’organisation d’un meeting devant le siège du ministère de l’éducation jeudi 22 mars prochain.

“Les membres de la commission administrative ont approuvé à l’unanimité une motion professionnelle appelant à une grève toute la journée de mercredi 28 mars 2018 avec la convocation de la commission administrative sectorielle dans les trois jours suivant la date de la grève”, a déclaré à l’agence TAP, le secrétaire général de la section fédérale de l’enseignement secondaire, Ameur Al Manja.

Le secrétaire général de la Fédération Générale de l’Enseignement Secondaire, Lassad Yaacoubi a indiqué auparavant à l’agence TAP que son syndicat poursuivra les concertations pour le durcissement du mouvement “face à la politique d’atermoiement adoptée par l’autorité de tutelle”.

“La non restitution des notes et la poursuite des mouvements de protestation devant les sièges du ministère de l’Education et de la Présidence du gouvernement sont les principales questions qui seront discutées lors de cette réunion”, a-t-il ajouté.

Il a rappelé que les enseignants du secondaire réclament, essentiellement, le classement de leur profession parmi les métiers pénibles et le départ à la retraite à l’âge de 55 ans.

Yaacoubi a ajouté que la commission administrative examinera les difficultés auxquelles fait face l’institution éducative publique ayant trait, principalement, aux conditions de travail, à l’infrastructure et à la dégradation des budgets des établissements.

La fédération générale de l’enseignement secondaire livre un bras de fer pour faire aboutir ses revendications, le dernier en date une grève observée par les professeurs le 15 février pour exiger l’augmentation des primes spéciales, la réforme du système éducatif et la spécification de l’enseignement comme métier pénible.

La commission avait décidé de ne pas divulguer à l’administration les notes du premier semestre, une mesure qualifiée par le ministre de l’éducation Hatem Ben Salem devant le parlement d'”illégale”, tout en insistant sur le maintien des communications entre le département de tutelle et le syndicat.