La Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme (LTDDH) a mis en garde contre la “gravité des agressions visant les journalistes en Tunisie” les qualifiant de “crime contre leur droit à l’expression et à l’exercice du journalisme, un des importants acquis de la révolution”.
Dans un communiqué rendu public jeudi, elle a averti contre “la tentative de réprimer les journalistes ” et demandé au ministère de l’intérieur de ” prendre les mesures dissuasives, disciplinaires et judiciaires contre tout coupable d’agression matérielle ou orale des journalistes”.
La LTDDH a réaffirmé son “soutien total” au Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et à ses adhérents “face à cette campagne”, appelant toutes les composantes de la société civile à “prêter main forte aux journalises dans leur lutte pour la liberté d’opinion et d’expression”. Elle a rappelé la nécessité de “respecter les lois, la constitution et les conventions internationales qui garantissent la liberté d’opinion et d’expression et les droits de l’homme”.
La Ligue a déploré le fait que les autorités sécuritaires et judiciaires “n’ont pris aucune mesure disciplinaire ou judiciaire à l’encontre de tous ceux qui ont porté atteinte aux journalistes”.
Elle a souligné qu’elle suit “avec grande inquiétude la poursuite des campagnes de dénigrement et de menaces pour intimider les journalistes lancées par des cadres de la sécurité”, tout en regrettant la “poursuite de la campagne de suspicion sur le professionnalisme et la neutralité des journalistes”.
La SNJT avait appelé ses adhérents à une journée de colère, vendredi 2 février, au port du brassard rouge à travers tout le pays et à une protestation au siège du syndicat à Tunis contre “les abus dont sont l’objet les journalistes et les incitations à leur porter atteinte lancées par des cadres de syndicats de sécurité”.