Tunisie : Cinq ministères signent une convention-cadre sur la prise en charge des femmes victimes de violence

Une convention collective cadre sur la prise en charge des femmes victimes de violence a été signée lundi à Tunis entre le ministère de la femme, de la famille et de l’enfance, le ministère de la justice, le ministère de l’intérieur, le ministère de la santé et le ministère des affaires sociales.

La convention vise essentiellement à développer le partenariat entre les différents départements et à renforcer la coordination en vue d’améliorer les services de prise en charge des femmes victimes de violence, selon la juriste Hafidha Chekir.

S’exprimant lors de la cérémonie de signature de cette convention, Hafidha Chekir a indiqué que ce mécanisme consacrera l’application des dispositions de la loi organique n°58 datant du 11 août 2017 relative à l’élimination de toute forme de violence à l’égard des femmes faisant observer que la convention fixe les formes et les moyens de prise en charge ainsi que les mécanismes de suivi et de partenariat.

En vertu du texte de la convention, les signataires s’engagent à mettre en place des plans d’action sectoriels pour la prise en charge des femmes battues et à fixer la liste des institutions gouvernementales qui seront chargées de la collecte des données et de la promotion de la recherche dans ce domaine.

Chekir a ajouté que cette convention stipule la création d’un comité de coordination pour le suivi de sa mise en oeuvre faisant observer que 24 institutions gouvernementales seront chargées de la coordination et la collecte des données sur la violence exercée sur les femmes outre l’évaluation des mécanismes de prise en charge de façon périodique.

Le comité sera formé des représentants des différents intervenants dans les secteurs en rapport avec ce dossier et sera rattaché à l’observatoire national de lutte contre la violence dont la création a été inscrite dans l’article 40 de loi organique sur l’élimination de toute forme de violence à l’égard des femmes. La composition du comité sera fixée par une décision du ministère de la femme, de la famille et de l’enfance.

Chekir a souligné la nécessité de mobiliser les ressources financières, humaines et techniques nécessaires pour garantir l’application de cette convention qui a été précédée par la signature de cinq protocoles par les ministères concernés le 22 décembre 2016 fixant les interventions de chaque département.