Le doyen des juges d’instruction près le Pôle Judiciaire de lutte contre le terrorisme a émis, tard dans la nuit de mardi, des mandats de dépôt à l’encontre de deux terroristes impliqués dans la mort de soldats et de civils, a indiqué mercredi, Sofiene Selliti, porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis et du Pôle judiciaire antiterroriste.
Impliqués dans l’attaque d’une patrouille de l’armée nationale, au Mont Mghilla et la mort de civils, les deux éléments terroristes ont été arrêtés les 24 et 25 décembre dernier par les gardes nationaux de Kasserine sur les hauteurs de la région. Leur arrestation est intervenue à la suite d’une opération anticipative supervisée par le ministère public du Pôle judiciaire antiterroriste, en coordination avec l’Unité nationale de recherches dans les crimes de terrorisme relevant de la Garde nationale d’El-Aouina.
Selon Selliti, le dossier de l’affaire impliquant les deux terroristes a été transféré au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme qui a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire dont s’est saisi le doyen des juges d’instruction.
Dans une déclaration en décembre dernier, Sofiene Sliti a indiqué que d’après les investigations menées, les deux éléments terroristes sont impliqués dans l’attaque d’une patrouille de l’armée nationale, au Mont Mghilla en 2015 (entre les gouvernorats de Kasserine et Sidi Bouzid). Au cours de cette attaque, cinq soldats ont trouvé la mort. Les deux éléments sont impliqués aussi dans l’assassinat d’un soldat lors des opérations de ratissage ayant été effectuées suite à cette attaque.
Ils sont, également, accusés d’avoir participé à la décapitation du jeune berger, Mabrouk Soltani, en novembre 2015, et de son frère ainsi qu’au meurtre du militaire Said Ghozlani, en novembre 2016
Deux fusils d’assaut Steyr, des chargeurs et des munitions ont été saisis chez les deux éléments appartenant à la katiba “Jund al-Khilafa” (les soldats du califat) qui a prêté allégeance au groupe terroriste Daech, a-t-on appris de même source.
Par ailleurs, le porte-parole du pôle judiciaire de lutte antiterroriste a indiqué que l’un des deux terroristes faisait l’objet de onze avis de recherche, alors que cinq avis de recherche ont été lancés contre le second.