Tunisie-Circulation routière : Monsieur le MI, protégez-nous des chauffards!

Au 27 décembre 2017, 1.340 personnes ont trouvé la mort des suites des accidents de la route. On y comptabilise aussi 10.293 blessés, pour 6.865 accidents depuis le 1er janvier 2017. En 2016 le nombre de décès se montait à 1.440, soit 100 de moins que l’année qui vient de s’écouler au prix de la mise à contribution de grandes ressources et d’un potentiel humain qui auraient pu servir ailleurs.

Les autorités sécuritaires ont investi plus d’efforts et déployé plus de moyens pour juguler ce phénomène, mais cela reste insuffisant, et ce tant que la loi n’est pas sévèrement appliquée sur tous les chauffards qui investissent nos routes et nos autoroutes comme si elles leur appartenaient, comme s’ils étaient les seuls à conduire leurs véhicules, faisant fi des règles élémentaires du code de la route.

Parmi les «bandits» de la route, nombreux sont ceux les chauffeurs des bus de la Transtu et ceux des taxis collectifs. Ces conducteurs responsables des vies de ceux et celles qu’ils transportent. Des vies auxquelles ils n’accordent aucune importance ni à celles des autres d’ailleurs. Ceux qui partagent avec eux le «privilège» d’une voirie destinée «démocratiquement» à tous les détenteurs des permis de conduire.

La meilleure expression de l’incivilité et même de la «sauvagerie» de certains Tunisiens trouve son expression suprême dans leur manière de conduire et de se conduire sur les routes. Ce qui choque nombre de nos visiteurs étrangers qui trouvent que conduire particulièrement à Tunis est un acte kamikaze!

A cela s’ajoute le laxisme des responsables sur la «paix et la sécurité» des routes et leurs utilisateurs.

Messieurs/dames agents de la circulation, comment pouvez-vous tolérer qu’un véhicule des transports publics zigzague en conduisant à 80 km/h sans être inquiété?
Monsieur le ministre du Transport, êtes-vous impuissant face à l’indiscipline de vos commis responsables de vies humaines?

Leur dispensez-vous des formations? Les sensibilisez-vous? Sont-ils seulement conscients des torts qu’ils peuvent faire subir à la communauté nationale et des coûts de leurs bavures?

Comment accepter que les camionneurs et conducteurs de grosses voitures toutes tailles confondues agissent en terrain conquis sans se soucier des dangers et des risques de leur conduite désastreuse sur les autres, si ce n’est qu’ils sont sûrs de leur impunité?

Aux grands maux, il faut de grands remèdes, et en la matière, c’est l’application de la loi à la lettre sans tomber dans les comportements «compréhensifs» intéressés pour la plupart du temps et sans observer l’attitude des trois petits singes!

Amel Belhadj ALI