Tunisie-Elections-Allemagne : Après Yassine Ayari, viendra peut-être le tour d’Abou Yadh !

 

 

Un code électoral cousu sur mesure, tout comme une constituante conçue pour répondre aux vœux et attentes des frères musulmans tunisiens. La machine islamiste avance tranquillement, lentement et sûrement avec ses écoles coraniques et ses associations islamistes et pendant ce temps, les prétendus progressistes de gauche comme de droite braillent sur les plateaux des télévisions et devant les antennes des radios et se complaisent dans des discours populistes destructeurs pour le pays !

Quel gâchis ! Pendant que les uns et les autres se disputent et se déchirent, un individu portant le nom de Ayari, un des acteurs du complot fomenté sur fond du soulèvement populaire de 2011 en Tunisie, auteur du fameux mensonge « Le général qui a dit non » et qui a rongé notre Tunisie est devenu député.

500 mille dinars pour que ce porte étendard du Front Ennosra, fan de Ben Laden et fervent défenseur des terroristes qu’il considère comme des militant pavanant devant tout le monde et brandissant des idées extrémistes, prenne un siège à l’ARP grâce à près de …235 voix !

Ne vous étonnez pas, vous êtes dans la Tunisie artisane du printemps arabe où le code électoral élaboré par de présumés grands constitutionnalistes peut autoriser un tueur à gage fraîchement sorti de prison ou un terroriste amnistié à se présenter aux élections municipales ou législatives et pourquoi pas à devenir Président de la République à condition que son jugement ne soit pas accompagné de peines complémentaires. Faits rarissimes dans nos tribunaux !

Vous pouvez avoir un lieutenant tunisien d’Abou Bakr Al Baghdadi, un Abou Yadh ou encore un disciple d’Abou Mossa3b Azzarkaoui en tant que parlementaires dans la première démocratie arabe (sic) !

Yassine Ayari avait comparu devant tribunal militaire et y avait été condamné par contumace à une peine de trois ans de prison ferme prononcée le 18 novembre 2014. Il avait été écroué à la prison civile de Mornaguia, en décembre 2014.

Les chefs d’inculpation sont : “diffamation et outrage public à l’encontre d’officiers supérieurs et cadres au ministère de la Défense”,” insultes publiques et allégations de fausses information”, “propagation de rumeurs susceptibles de perturber les unités militaires et faisant croire à l’existence de graves problèmes au sein de l’institution tels que la démission de l’actuel Chef-d’Etat major de l’Armée de Terre” et en dernier lieu: “accusation sans preuve de certains dirigeants d’abus financiers et administratifs”.(1)

Ce Yassine Ayari est pourtant le fils d’un colonel de l’armée tué en mai 2011 dans des affrontements avec un groupe de terroristes dans le Nord-ouest du pays. Son père tombé en martyr ne l’a pas inspiré pour aimer encore plus son pays et le préserver, sa source d’inspiration a été un certain Moncef Marzougui, désigné Président de la République par la Troïka et grand ami des Qataris auxquels il n’a pas hésité de parler de son pays d’origine-la Tunisie-en termes peu élogieux, tout comme il n’a pas hésité à rabaisser son peuple dans un discours dans un pays africain

Yassine Ayari a été indiscutablement à bonne école pour le grand malheur de la Tunisie et pour preuve dans un article paru le 14 décembre 2017 sur le site Tunisie secret on parle d’une convocation d’urgence de l’ancien Chef du Gouvernement algérien Sellal où il aurait admonesté Mehdi Jomaa à l’époque Chef du Gouvernement tunisien (22 juillet 2014) à propos d’une implication directe de Marzougui avec les terroristes du Mont Chaambi. Il lui aurait dit littéralement : « Nos services de renseignements militaires détiennent des preuves matérielles selon lesquelles Moncef Marzougui était en relation avec certains terroristes du Mont Chaambi. Nous avons aussi intercepté des échanges téléphoniques entre les services qataris et votre Président, qui utilise un téléphone satellite Thuraya avec l’indicatif international +88216, pour, croit-il, échapper aux écoutes… ».(2)

Faute d’une véritable démocratie et d’un renouveau du pays suite au règne d’un « dictateur », c’est de beaucoup de traitrise, de corruption et de politiciens incapables de redonner espoir et optimisme à un pays souffrant d’une détresse humaine inédite dans son histoire et d’une dépression économique jamais vécue des temps du « desposte » éclairé et patriote qu’était Bourguiba et du dictateur spécialiste des renseignements qu’était Ben Ali.

Nous pensions que notre pays avait touché le fond, et bien il paraît que nous ne l’avons pas encore atteint et que le pire est à attendre !

Amel Belhadj Ali