Programme “Cités de la littérature et du livre” : le poète tunisien Noureddine Sammoud à l’honneur

Célébrant l’un des éminents monuments de la culture et de la création en Tunisie, la délégation des affaires culturelles de Nabeul organise samedi et dimanche un colloque mettant à l’honneur le grand poète tunisien Noureddine Sammoud, une manifestation qui s’inscrit dans le cadre du programme national du ministère des affaires culturelles “Les cités de la littérature et du livre”.

Le colloque s’est ouvert hier samedi par le vernissage d’une exposition documentaire qui retrace les multiples facettes du parcours du poète avant de laisser place à des cercles de discussion et de débats animés par un grand nombres d’amis du poète et de ses contemporains qui l’ont côtoyé de plus près.

A cette occasion, Noureddine Sammoud a déclaré à la correspondante de l’agence tap que cet hommage est une marque de reconnaissance non seulement envers sa personne mais à l’ensemble des poètes et à la poésie tunisienne en général.

Evoquant la place qu’occupe Noureddine Sammoud sur la scène culturelle tunisienne et à l’échelle arabe, le poète tunisien Mejdi Ben Aissa a tenu à signaler que Sammoud est un témoin éloquent sur l’histoire de la poésie contemporaine de la Tunisie à partir d’Abou El Kacem Chebbi jusqu’à nos jours dans la mesure où sa poésie a été largement influencée par toutes les écoles et courants poétiques en Tunisie.

De son côté, l’universitaire Moncef Ouheibi, président de la chaire de la littérature tunisienne à l’Université de Sousse a fait une analyse comparée de la poésie de Sammoud avec celles des poètes tunisiens et arabes.

Le journaliste Raouf Yaich a, quant à lui, parlé de la relation qu’entretenait Sammoud avec la radio tunisienne dès lors qu’il a eu un parcours radiophonique remarquable dans ce domaine.

Sammoud était dans une première phase de sa jeunesse correspondant de la radio tunisienne dans le programme “Significations dans la chanson”, avant son retour de l’Orient marqué par ses participations variées à plusieurs émissions radiophoniques.

Il a, dans ce sens, évoqué sa spécialisation dans la poésie chantée puisque plusieurs de ses poèmes ont été mis en musique par de célèbres artistes tunisiens comme Ali Riahi dans “Hbibti Ezzenjia” et Slah Mosbah dans “ifriquiya” sans oublier le fait que Sammoud a été membre permanent dans la commission artistique de la Radio tunisienne créée pour l’évaluation des productions poétiques et musicales qui parvenaient à la Radio.

Né au Cap Bon, à Kélibia en 1932, l’universitaire et poète Noureddine Sammoud a fait ses études à la Zeitouna avant de poursuivre ses études supérieures à l’Université du Caire et au Liban où il a eu sa maitrise dans la littérature arabe et contemporaine avant d’obtenir son doctorat en 1981 et son doctorat d’Etat en 1991.

Il a enseigné dans plusieurs lycées secondaires avant de rejoindre la Zeitouna. Il a participé à plusieurs colloques et manifestations poétiques et littéraires dans plusieurs pays arabes et étrangers. Sa poésie a été traduite dans plusieurs langues.

Il a remporté durant son parcours plusieurs distinctions dont le prix de l’université du Liban en 1959, le prix du meilleur hymne national télévisé en 1976 et le prix du ministère des affaires culturelles en 1982.

Noureddine Sammoud sera à l’honneur également au festival de la poésie arabe de Sharjah qui démarrera le 8 janvier 2018
.
En effet, le comité d’organisation du festival de la poésie arabe de Sharjah a décidé de rendre hommage lors de sa 16ème édition au poète tunisien Noureddine Sammoud et au poète émirati Karim Maatoug pour leur apport remarquable et avant gardiste sur la scène poétique arabe.