Le Front populaire (FP) a affirmé que la déclaration de la direction du mouvement Al-Baath à l’issue de son entrevue, vendredi, avec le président de la République, “ne l’engage pas”.
“Cette déclaration est contraire à la plateforme du FP et à ses positions quant aux choix de la coalition au pouvoir concernant les questions locale, régionale et internationale dont la cause palestinienne”, a indiqué le FP, samedi, dans un communiqué.
Al-Baath n’avait pas informé, comme il est d’usage, le Conseil central du front au sujet de la rencontre qui a eu lieu avec le chef de l’Etat.
“Le secrétaire général du mouvement, Khelifa Fteiti, n’a fait que louer les positions du chef de l’Etat sur la question palestinienne et la réalité des libertés et le climat social sain en Tunisie”, a critiqué le Front.
“Le mouvement (qui appartient au FP), n’a pas respecté les règles communément admises par les différentes composantes du Front”, a regretté le FP, précisant que le Conseil central va suivre la question et prendre les mesures nécessaires, conformément à son règlement intérieur.
Le président de la République, Béji Caïd Essebsi avait reçu hier au palais de Carthage, le secrétaire général du mouvement Al-Baath, Khelifa Fteiti qui était accompagné d’une délégation de son parti.
Dans une déclaration de presse à l’issue de l’audience, Fteiti a indiqué avoir invité le chef de l’Etat à présider le congrès des forces populaires arabes, prévu à Tunis en fin de semaine, consacré à l’examen de la situation de la nation arabe.
Le secrétaire général du mouvement Al-Baath a, à cet égard, salué la position de la Tunisie rejetant la décision de l’administration américaine de transférer le siège de son ambassade à Al-Qods et le message de soutien adressé jeudi par le président Caïd Essebsi au président palestinien, Mahmoud Abbas.