Un protocole d’accord dans les domaines de la formation et des études a été signé, mercredi, entre la direction générale des prisons et de rééducation (DGPR) et la faculté des sciences humaines et sociales de Tunis (FSHST).
L’accord prévoit notamment la création d’un master professionnel en criminologie et en psychologie de la déviance, la formation d’un centre d’études et de recherche sur les prisons et rééducation et la préparation d’une étude scientifique sur la radicalisation et la réinsertion sociale, a expliqué Slim Masmoudi, coordinateur et docteur à la FSHST.
Il s’agit également, a-t-il ajouté, de la mise en place d’un programme de renforcement des capacités et de l’élaboration d’un guide pour les prestations psychologiques dans les prisons et d’un protocole procédural des stages pour les étudiants en milieu carcéral.
” Ce protocole d’accord se veut un instrument pour appuyer la recherche scientifique et la formation du personnel des institutions pénitentiaires et des étudiants de la faculté “, a déclaré le ministre de Justice, Ghazi Jeribi aux médias.
Selon lui, ” il s’agit d’un mariage harmonieux entre la recherche académique, l’approche sécuritaire et le travail de terrain.
Le département de la Justice a besoin de l’analyse et de la formation pour améliorer les services en milieu carcéral.
Pour le directeur général des prisons et de la rééducation, Ilyes Zallègue, le développement des programmes de rééducation conformément aux standards internationaux passe principalement par l’étude des phénomènes et des cas.
Ces études vont permettre d’améliorer le rendement des services dispensés par l’administration pénitentiaire aux prisonniers “, a-t-il précisé.
Présent à la cérémonie de signature, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous a indiqué que la signature de cet accord de partenariat s’inscrit dans le cadre du programme de reforme de l‘enseignement supérieur.
” La faculté doit s’ouvrir sur son environnement pour jouer le rôle qui est le sien dans l’impulsion du développement économique “, a-t-il estimé.
” Les sciences humaines et sociales jouent un rôle essentiel dans cette période de transition. Elles permettent de mieux comprendre, de manière scientifique la société “, a-t-il expliqué.
Quant au doyen de la FSHST, il a estimé que l’approche sécuritaire est incapable, à elle seule, de lutter contre les nouveaux phénomènes qui gagnent la société. ” Le rôle des études et recherches scientifiques semblent à cet effet primordial, a-t-il conclu.