Tunisie : Affaire de la chevrotine de Siliana

L’avocate des victimes des évènements de la chevrotine de Siliana Me Leila Haddad considère que le processus judiciaire dans cette affaire est lent tout comme dans le dossier des martyrs et blessés de la révolution.

Dans une déclaration à l’agence TAP, elle a affirmé que le collectif de défense est déterminé à aller jusqu’au bout pour révéler la vérité et traduire en justice toutes les parties impliquées, en donnant l’ordre d’utiliser la chevrotine.

Le prochain procès sur cette affaire aura lieu le 4 décembre prochain, a-t-elle indiqué, ajoutant que le collectif de défense a fait appel contre la décision rendue le mois de septembre dernier par le tribunal militaire du Kef de clore l’instruction et de traduire seulement quatre cadres sécuritaires.

Sur les séances d’audition publiques organisées la semaine dernières par l’Instance Vérité et Dignité, Me Haddad a regretté le fait que seules les personnes qui n’ont pas intenté des actions en justice étaient présentes alors que les vraies victimes ont été marginalisées.

Selon l’avocate, l’IVD a tenté de “blanchir” les auteurs des évènements de Siliana, estimant que les témoignages enregistrés des responsables comme l’ancien ministre de l’Intérieur Ali Larayedh, l’ancien chef du gouvernement Hammadi Jebali et le gouverneur de Siliana Ahmed Ezzine Mahjoubi ainsi que la matière présentée lors de ces auditions consacrent l’impunité.

Les évènements de la chevrotine se sont produits en novembre 2012 au cours d’un mouvement de protestation organisé par les habitants de la région pour réclamer le droit à l’emploi et au développement.