Tunisie : Youssef Chahed répond aux interrogations des députés

” Le récent remaniement ministériel partiel était nécessaire pour pallier la vacance de poste à la tête du ministère de la Santé, à la suite du décès de Slim Chaker “, a indiqué vendredi le chef du gouvernement, Youssef Chahed.

” Les changements et les remaniements gouvernementaux ne sont pas souhaitables “, a-t-il souligné lors de la séance de vote de confiance au ministre de la Santé, Imed Hammami et au ministre l’Industrie et des petites et moyennes entreprises, Slim Feriani.

A ce propos, il a mis l’accent sur l’importance de la stabilité politique, sociale et sécuritaire qui, selon lui, constitue la condition sine qua non pour réaliser les objectifs socio-économiques du gouvernement à l’horizon 2020.

Selon lui, ” la garantie de la stabilité politique requiert l’amélioration de la situation générale dans le pays. Les tiraillements politiques ont dépassé le seuil de tolérance, ce qui a favorisé la création d’un climat malsain “.

Tout en réaffirmant son attachement au Document de Carthage et à ses priorités particulièrement celles relatives à la lutte contre la corruption, Chahed a appelé la classe politique et l’ensemble des forces nationales à resserrer les rangs et à faire valoir l’intérêt supérieur de la patrie.

Dans leurs interventions, les députés ont soulevé plusieurs points inhérents à la question de la stabilité gouvernementale.

Le député Sofiène Toubel (Nidaa Tounes), a estimé que le remaniement ministériel était inévitable et ne risquera pas d’affecter le plan d’action du gouvernement.

Pour Salem Labiadh du bloc démocrate, le chef du gouvernement aurait du présenter le programme d’action des deux nouveaux ministres au lieu de se contenter de leur biographie.

” Il n’a même pas fourni une évaluation du rendement des deux ministres proposés, bien qu’ils aient occupé des portes-feuilles gouvernementaux “, a-t-il critiqué.

Quant au député Mustapha Ben Ahmed du Bloc national, il a dit soutenir le dernier remaniement afin de préserver la stabilité du pays.

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a accordé sa confiance aux deux nouveaux ministres avec 130 voix pour, 17 contre et 3 abstentions.