Blanchiment d’argent et financement du terrorisme : La Tunisie pointée du doigt par le GAFI

Eh non! Nous avons beau lancer des campagnes anticorruption et lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la Tunisie reste toujours un pays à risques, d’après le GAFI (Groupe d’action financière) GAFI).

La mission du GAFI est l’élaboration des normes et la promotion de l’efficace application de mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces liées pour l’intégrité du système financier international. Et il paraît bien que la Tunisie n’assure pas. C’est en tout cas ce qui ressort d’une récente circulaire du GAFI et où notre pays ne figure pas en bonne place!

Ainsi, nous pouvons lire ce qui suit dans la circulaire : «Les juridictions dont le régime de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme n’est pas satisfaisant. Les juridictions présentant des défaillances stratégiques en termes de LBC/FT et ayant élaboré avec le GAFI des plans d’action visant à corriger ces défaillances, sont les suivantes : la Bosnie-Herzégovine, l’Ethiopie, l’Iraq, le Sri Lanka, la Syrie, la Trinité-et-Tobago, la Tunisie, le Vanuatu et le Yémen».

Le GAFI appelle les pays cités plus haut à prendre en considération les déficiences qu’il a mises en lumière et les risques résultant de ces lacunes dans le cadre de leurs relations d’affaires et des opérations avec les juridictions concernées.

A quand une évaluation réelle du rendu de la Banque centrale tunisienne dans les opérations de blanchiment d’argent?

A quand des investigations sérieuses et approfondies pour déterminer les responsabilités des parties impliquées dans le financement du terrorisme et protégées par des lobbys partisans?

Monsieur le président de la République, vous scandez très souvent le slogan «La patrie avant les partis». A quand des actions concrètes et perceptibles pour illustrer vos déclarations qu’il s’agisse des partis ou d’autres parties?

A.B.A