Les représentants de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) étaient, jeudi, absents à l’ouverture de la nouvelle année judiciaire 2017-2018.
La cérémonie d’ouverture a été également marquée par une présence timide de magistrats ainsi que des membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Selon Saloua Grafi présidente de l’AMT, deux raisons seraient à l’origine de l’absence des représentants de l’association. La première a trait aux tiraillements constatés entre les différentes structures du CSM lors des préparatifs de la cérémonie d’ouverture alors que la deuxième concerne les invitations qui ont été envoyées, un jour avant la cérémonie.
” D’habitude, les invitations pour assister à la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire sont envoyées, une semaine avant “, a-t-elle poursuivi.
D’après Grafi, plusieurs magistrats ont fait état d’un éventuel report de la date de la cérémonie d’ouverture qui était prévue, le 2 novembre dernier, en raison de la crise qui secoue les différentes structures du CSM.
Réunie, le 27 octobre, l’assemblée générale du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a décidé de se pourvoir contre la non-publication par le chef du gouvernement des décisions du CSM et l’entrave au versement des fonds qui lui sont alloués au Conseil au titre de l’année 2017.
” L’attitude du chef du gouvernement a empêché le CSM d’avoir accès à un local et aux ressources matérielles et humaines nécessaires pour s’acquitter pleinement de sa mission “, avait regretté le Conseil à l’issue de son assemblée générale.
Le Conseil supérieur de la magistrature avait également décidé de boycotter la cérémonie d’ouverture de la nouvelle année judiciaire prévue dans les prochains jours et de maintenir ouverte l’assemblée générale.