Projet “Mille-et-un-films”… ou comment initier les élèves aux règles élémentaires du cinéma

Piloté par le réalisateur tunisien Moncef Dhouib, le projet “Mille-et-un films” consiste à organiser des ateliers de cinéma dans les écoles, les collèges et les lycées afin de familiariser les enfants et les jeunes aux règles élémentaires du cinéma. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’introduction de la culture cinématographique dans les écoles.

Ce projet vise, dans une première étape, à apporter cette formation au plus grand nombre possibles d’écoliers à travers le pays et à leur offrir les moyens pour réaliser des films documentaires comme ils les perçoivent a déclaré, Moncef Dhouib, chef du projet à l’agence Tunis-Afrique presse, en marge de la conférence de presse organisée lundi en présence du ministre de l’éducation, Hatem Ben Salem et de la directrice générale du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI) Chiraz Latiri.

Il a, dans ce sens, ajouté que “nous vivons à l’époque de l’image qui, en plus de la parole et de l’écriture, s’est imposée comme un nouveau langage” soulignant la nécessité de doter la nouvelle génération des règles de base de l’image qui est devenue un moyen de communication incontournable.

Le chef du projet “Mille-et-un-films” réalisé en partenariat avec le ministère de l’éducation, le CNCI et la fondation Rambourg -en tant que l’une des composantes de la société civile-, a tenu à signaler que la démarche adoptée depuis janvier 2017, date de la mise en oeuvre de ce projet, consiste à mettre en place des ateliers de cinéma dans les institutions éducatives pour former une nouvelle génération bien initiée aux principes de base du cinéma.

“Mille-et-un films” ambitionne de réaliser 1.000 documentaires en trois ans: une multitude d’exercices cinématographiques qui représentent notre réel à travers le regard des enfants. Jusqu’à présent, des ateliers dans divers établissements ont été réalisés dans les régions de Kasserine, Sidi Bouzid, Kairouan Sousse, Monastir, Bizerte, Tabarka, Gafsa et Tozeur.

Ce projet, a annoncé la directrice générale du CNCI, sera financé en partie par le CNCI qui contribuera avec une enveloppe de 100 mille dinars, par la Fondation Rambourg qui contribuera également avec une somme de 100 mille dinars. Le ministère de l’éducation apportera de son côté une aide à travers les moyens logistiques et un budget de 100 mille dinars. Elle a, dans ce sens, appelé à la création d’une école d’été pour diffuser la culture de l’image auprès des écoliers et ce, dans le cadre de la préparation de la création d’un festival national du film scolaire qui sera organisé à la in de chaque saison où tous les films seront montrés.

A ce propos, le ministre de l’éducation Hatem Ben Salem a indiqué que la mutation escomptée consiste en la réalisation d’une véritable “révolution éducative” qui repose sur l’introduction de la culture dans l’enseignement. Ainsi, il est nécessaire d’introduire la musique en tant que matière obligatoire tout comme le théâtre qui doit retrouver ses lettres de noblesse dans le cadre des activités scolaires, selon ses dires.

Il est à noter qu’un manuel d’initiation aux règles élémentaires du cinéma à l’usage des établissements scolaires a été publié par le ministère de l’éducation, le centre national du cinéma et de l’image et la fondation Rambourg. Apprendre à filmer, le découpage technique, apprendre à réaliser un film documentaire, l’écriture de scénario, le tournage et le montage sont les principaux axes de ce manuel.