” L’échec du parlement pour la quatrième fois consécutive à élire un président à la tête de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) vient démontrer vraisemblablement que ce blocage ne serait pas lié aux personnes, mais plutôt à des calculs principalement partisans “, a estimé mardi Adel Brinsi, membre de l’ISIE.
Joint par l’agence TAP, Brinsi a appelé l’ensemble des acteurs politiques à faire preuve d’engagement et de responsabilité, au regard de l’étape délicate que traverse le pays.
Selon lui, la question de l’élection d’un président à la tête de l’ISIE et de l’opération du tirage au sort des candidats est tombée dans un ” cercle vicieux ” qui doit être brisé pour préserver l’image de la Tunisie et plus particulièrement la réputation de l’Instance électorale.
Adel Brinsi a estimé qu’” il n’est pas dans l’intérêt d’aucune partie d’entraver le travail de l’ISIE ” qui, à ses yeux, ” devrait être prête à toute éventuelle échéance “.
La proposition formulée par certains élus du peuple et qui prévoit la désignation par l’ISIE d’un ou deux candidats à la présidence du Conseil de l’Instance pour accroitre les chances d’éligibilité risque de priver des membres du conseil de ce droit, a, d’autres part, souligné Brinsi.
” La loi accorde le droit à tous de se porter candidat. Il n’est donc pas permis de priver des membres du conseil de ce droit “, a-t-il expliqué.
” Toutefois, si la loi avait autorisé aux membres du conseil de l’ISIE de désigner un président à la tête de leur instance, ce blocage aurait du être brisé “, a-t-il dit.
” Si cette option pouvait débloquer la situation, nous serions prêts à se concerter et à pousser dans ce sens, à condition que le parlement apporte, à son tour, une garantie de consensus autour de l’un des candidats proposés, mettant ainsi fin à ce chapitre qui a longtemps perduré “, a-t-il ajouté.
Réunie lundi en plénière, l’Assemblée des représentants du peuple a échoué pour la quatrième fois consécutive à élire un président à la tête de l’ISIE, ” en dépit d’un consensus préliminaire autour de l’un des candidats en lice “, selon certains députés.