Mehdi Ben Gharbia souligne à Genève l’engagement de la Tunisie à développer le cadre juridique et institutionnel

Le ministre de la Relation avec les instances constitutionnelles, de la société civile et des droits de l’Homme, Mehdi ben Gharbi a pris part, jeudi, à Genève, aux travaux de la 36e session du Conseil des droits de l’Homme.

Ben Gharbia présentera, à cette occasion, la position de la Tunisie s’agissant des recommandations émises par le Conseil lors de la discussion, en mai dernier, du rapport de la Tunisie sur les droits humains.

Au cours de la séance de travail tenue dans le cadre du mécanisme d’examen périodique universel (EPU), le ministre a affirmé que l’Etat tunisien a adopté la majorité des recommandations et s’est engagé à intégrer les mécanismes onusiens et africains susceptibles de consolider le système national des droits de l’Homme et plus particulièrement des droits de la femme et de l’enfant.

Le ministre a, également, réaffirmé la détermination de la Tunisie à engager des réformes profondes pour développer le cadre juridique et institutionnel en matière des droits humains et à œuvrer pour un changement des mentalités et des pratiques.

L’objectif étant, selon lui, de faire en sorte que les droits de l’Homme soient une constante de la politique nationale.

Et Ben Gharbia d’ajouter que la Tunisie à ouvert une nouvelle voie vers la consécration de l’égalité entre l’homme et la femme à travers notamment l’annulation de la circulaire de 1973 qui interdit à une femme tunisienne de se marier un non-musulman, à l’occasion de la fête de la femme (13 août 2017).

Il s’agit, en outre, de lancer le processus d’instauration de l’égalité dans l’héritage à travers la création d’un comité d’experts chargé d’élaborer un rapport sur les réformes relatives aux libertés individuelles et à l’équité, a-t-il soutenu.

Par ailleurs, le ministre a expliqué que la réforme du système judiciaire, sécuritaire et carcéral figure parmi les priorités définies dans le programme d’action du gouvernement tunisien, à travers la consécration de l’indépendance de la magistrature et la formation des agents d’exécution de la loi en matière des droits humains.