Tunisie : L’Association ” Injez ” préoccupée face au climat de tension entre les membres de l’IVD

L’Association ” Injez ” s’est déclarée préoccupée face au climat de tension qui prévaut entre les membres de l’Instance ” Vérité et Dignité ” (IVD).

Ce climat menace désormais le processus de la justice transitionnelle et risque de compromettre l’avenir des victimes, a-t-elle averti dans une déclaration.

L’Association ” Injez ” a imputé la responsabilité de la dégradation de la situation au sein de l’IVD à sa présidente, Sihem Ben Sedrine qui, selon elle, est appelée à respecter le serment qu’elle a prêté quand elle est entrée en fonction et à prendre l’initiative dans le sens du rétablissement de la situation.

L’Association a également imputé la responsabilité de cette situation à l’Assemblée des représentants du peuple qui, a-t-elle dit, a pris du retard dans le comblement des vacances de postes au sein de l’Instance, rappelant que ces postes ont été laissés vides depuis 2014.

A cet égard, elle a appelé les parties prenantes du processus de la justice transitionnelle à travailler de concert pour pourvoir les postes vacants au sein de l’IVD dans les plus brefs délais et à régler tous les problèmes internes pour vaquer ensuite aux règlements des dossiers des victimes.

Dans un communiqué rendu public le 8 septembre 2017, l’Instance ” Vérité et Dignité ” avait accusé les deux membres de l’Instance, Ibtihel Abdellatif et Seif Soudani ” d’avoir fait fuiter des documents internes et des données personnelles qui laissent croire que l’instance est rongée par la corruption financière et administrative.

Quatre membres de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) avaient rejeté en bloc ” les allégations de complot ” contre l’instance pour la contraindre à suspendre les séances d’audition publiques des victimes d’exactions avec la complicité de Ibtihel Abdellatif, membre de l’instance et Seif Soudani chargé de l’information à l’IVD.

Dans un communiqué, les membres (Oula Ben Nejma, Ali Radhouan, Slaheddine Rached et Ibtihel Abdellatif) considèrent que ces accusations sont infondées et tombent sous le coup de la loi pénale, tenant la présidente de l’IVD responsable des dangers que pourraient encourir les membres concernés.