L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a dénoncé vendredi les graves abus constatés dans le récent mouvement opéré dans le corps des magistrats.
Le Mouvement des magistrats au titre de l’année 2017-2018 a été annoncé lundi dernier.
“Ces abus représentent un signe de fléchissement vis-à-vis de la réforme judiciaire et une atteinte à l’indépendance de la magistrature”, a estimé l’AMT dans une déclaration.
Selon elle, ce mouvement ne peut aucunement soutenir la magistrature dans la protection de la transition démocratique, particulièrement en matière de lutte contre le crime et la corruption, et de préservation des droits et libertés.
A ce propos, l’Association des magistrats tunisiens a appelé les magistrats qui se sont sentis lésés par ce dernier mouvement à intenter des recours à cet effet.
Tout en faisant état de l’absence de toute transparence dans les travaux du Conseil de l’ordre judiciaire inhérent au mouvement judicaire, l’AMT a dénoncé le favoritisme dans l’attribution des postes judiciaires sensibles, tels que la présidence des chambres de cassation, des cours d’appel et des tribunaux de première instance ou encore les postes de procureur général.