Etals anarchiques  : Les «bandits» commerçants font de la résistance en vain

Le retour des bandits commerçants après la fête de l’aïd ne s’est pas fait sans remous. La campagne d’assainissement qui a redonné au centre-ville son lustre et a assaini ses rues des étals anarchiques a suscité le gourou des marchands qui se sont installés dans le confort du commerce informel depuis des décennies. Et pourtant, de nouveaux lieux leur ont été consacrés à la Place Mongi Slim, à la «Khirba» et à la Rue Zarkoun.

Ce sont les individus qui ont créé Souk Boumendil, couverts par les Trabelsi pour s’adonner au commerce informel en toute impunité qui ont démarré les hostilités tard pendant la nuit du dimanche 2 juillet. Ils auraient, selon des témoignages, attaqué le dépotoir municipal de la «Khirba» sis à la Rue Sidi El Morjani et ont agressé les agents de propreté et les éboueurs.

Lundi matin (3 juillet), ils étaient d’environ 300 individus à se rassembler devant le siège du gouvernorat après que les unités sécuritaires qui s’étaient préparées à leurs réactions violentes ont fait échouer toutes leurs tentatives de réoccuper Souk Boumendil depuis hier.

La démonstration de force dont ils ont fait preuve ce matin devant le gouvernorat et les jets des pierres à l’encontre des forces de l’ordre se sont soldées par 47 interpellations et une situation sous contrôle. La police a fait usage d’une seule bombe lacrymogène contrairement aux informations qu’on a voulu faire circuler à propos de grandes confrontations entre marchands et forces sécuritaires.

Appliquer la loi, c’est à cela que s’évertue le gouverneur de Tunis qui a assuré que le maintien de l’ordre dans la capitale relève de sa responsabilité. «Nous nous attendions à ces réactions et nous nous sommes bien préparés pour que ce chapitre chaotique du commerce parallèle dans la ville de Tunis trouve son épilogue sans trop de dégâts d’autant plus que nous avons proposé aux marchands d’autres lieux pour exercer leurs activités sans nuire à l’image de la capitale», nous a-t-il assurés.

A.B.A