Tunisie : Interruption anarchique du trafic ferroviaire pendant plus d’une heure et grande colère des passagers

Le trafic ferroviaire sur la banlieue sud et les grandes lignes s’est interrompu lundi matin, entre 10h et 12h, causant une grande colère parmi les passagers qui se sont trouvés bloqués à la gare ferroviaire de Barcelone à Tunis et sans aucune information.

Selon la correspondante de l’agence TAP, présente sur les lieux, les guichets étaient fermés et il n’y avait aucune personne pouvant fournir la moindre information sur les raisons de cette interruption anarchique et l’heure de reprise du trafic. L’ambiance était tendue et les voyageurs étaient furieux.

“Depuis la révolution à ce jour, les usagers du train de la banlieue sud souffrent le martyr. L’interruption anarchique du trafic pendant une heure ou deux heures est devenue une habitude”, crie Mohsen, un habitant de la banlieue sud.

“C’est inadmissible ce qui se passe !”, ajoute Rabah, un autre citoyen en colère dénonçant le non respect des horaires des trains et l’interruption anarchique du trafic.

Une centaine de personnes, voire plus, étaient à la gare. Les passagers cherchaient l’information partout. Certains d’entre eux se sont même adressés à l’administration de la société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) pour parler à un responsable et savoir l’heure de la reprise du trafic mais en vain.

Face à l’absence d’information, certains ont quitté la gare et sont allés prendre le bus à la station à côté. Mais même le bus n’y était pas.

“Cela fait plus d’une demi heure que j’attends le bus mais il n’est pas encore arrivé”, déplore Raja accompagnée de ses deux enfants.

“D’habitude, je prends le train mais vu que le trafic est interrompu et on ignore totalement l’heure de la reprise de la circulation, je suis venue pour prendre le bus”, explique-t-elle sur un ton furieux.

Salma et son frère, ont quant à eux, choisi de faire quelques kilomètres à pieds et prendre le taxi collectif.

“J’ignore quand est ce que le train reprendra et je sais très bien que le bus, soit disant confort, ne viendra qu’après environ une heure d’attente sous le soleil donc je préfère marcher et prendre le taxi collectif”, souligne Salma.

Après une dizaine de minutes de marche sous la canicule, les deux frères ont été déçus de voir les gens se bousculer pour prendre un taxi. Là aussi, ils ont dû attendre leur tour puisque une grande partie des usagers du train se sont dirigés, vers la station du bus soit celle du taxi collectif.

A noter que la correspondante de l’agence TAP a contacté le directeur de la communication et le porte-parole de la SNCFT qui lui a précisé qu’il s’agit d’un arrêt de travail et non pas d’une grève en attendant d’autres précisions ultérieurement.