L’Instance Vérité et Dignité (IVD) a appelé à “tenir le processus de la justice transitionnelle loin des clivages politiques, partisans et électoraux”. Dans un communiqué publié samedi, l’instance met en garde contre ce qu’elle qualifie de campagnes de dénigrement orchestrées pour des motifs douteux qui mettent en cause la crédibilité de l’instance et ciblent ses membres et sa présidente.
l’IVD insisten dans ce sens, sur le rôle du parlement dans la garantie du bon fonctionnement du processus de la justice transitionnelle et son impulsion.
L’Assemblée des représentants du peuple s’est abstenue durant deux ans et demi à appliquer la loi sur la justice transitionnelle, déplore l’instance en allusion à l’article 37 relatif au comblement des vacances.
Sur un autre plan, l’instance s’est dit étonnée des “déclarations affligeantes” de certains députés qui appellent à la formation d’une commission d’enquête dans des suspicions de corruption à l’IVD.
L’Instance rappelle, à cet égard, avoir demandé officiellement de la Cour des Comptes, le 10 janvier dernier, de l’inclure dans son programme de contrôle, précisant que ce tribunal est habilité, juridiquement, à le faire.
Ces allégations ont pour objectif de faire pression sur l’instance et de la dissuader de continuer à enquêter sur les dossiers de corruption et de révéler la vérité sur ses véritables auteurs, peut-on lire de même source.
Mardi dernier, la commission des martyrs et blessés de la révolution au sein du parlement avait auditionné les membres démis de leurs fonctions au sein de l’IVD à savoir Zouheir Makhlouf, Lilia Bouguerra et Mustapha Baazaoui.
Ces derniers avaient réclamé l’application des décisions rendues par le Tribunal administratif et la reprise de leurs activités au sein de l’IVD, étant donné qu’ils sont des membres élus.
Zouheir Ben Makhlouf a demandé d’enquêter sur des suspicions de corruption à l’IVD affirmant qu’il détient des documents prouvant ses dires.
La député Yamina Zoghlami, membre de la Commission des martyrs et blessés de la révolution, de la mise en œuvre de la loi de l’amnistie générale et de la justice transitionnelle, s’était prononcée lundi, en fveur de la mise en place d’une commission d’enquête sur des ” présomptions de corruption ” au sein de l’Instance, afin de mettre fin aux informations qui circulent autour de ce sujet.
Dans son communiqué, l’instance tient à préciser qu’un brouillon de ce document a été publié accidentellement la veille et repris par les médias.