” Le vote du groupe Al-Horra du Mouvement Machrou Tounes pour l’initiative législative proposée par le gouvernement sur le règlement de la crise du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) n’engage que le parti “, a souligné jeudi le député du groupe, Mohamed Troudi.
Cette précision intervient en réaction aux critiques adressées par les composantes du Front du salut au groupe ” Al-Horra ” sur son vote en faveur du projet de loi organique amendant et complétant la loi organique n° 2016-34 relative au Conseil supérieur de la magistrature.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté mardi dernier en plénière le projet de loi en question à une majorité de 120 voix pour, 2 contre et 12 abstentions.
Lors du vote du projet de loi, les groupes parlementaires de l’Union patriotique libre (composante du Front du salut) et du Front populaire et le bloc démocrate se sont retirés de la plénière en signe de rejet du projet de loi.
Selon Troudi, ” ce vote vient refléter la ligne politique du parti et n’exprime aucunement la position du Front du salut “.
” Le vote du groupe ” Al-Horra ” intervient en consécration de l’indépendance de la justice et vise principalement à favoriser l’installation des institutions de l’Etat “, a-t-il ajouté.
Machrou Tounes a choisi de se rallier à ” l’opposition responsable “, particulièrement lorsqu’il s’agit de l’intérêt supérieur de la patrie, a-t-il tenu à préciser.
” Le Bloc ” Al-Horra ” n’obéit qu’aux ordres des structures du parti et aux décisions de son bureau exécutif “, a-t-il encore souligné.
” Les rapports du Mouvement Machrou Tounes avec les composantes du Front du salut s’appuient sur un document politique qui est encore en cours d’étude. Ce contrat définit les volets de l’action commune “, a-t-il expliqué.
” Opposée à l’initiative législative du gouvernement, l’Union patriotique libre (l’une des composantes du Front du salut) va poursuivre son action aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du parlement pour invalider cette initiative “, a assuré de son côté, la chargée de l’information à l’UPL, Yosra Melli.
Selon elle, ” l’UPL va appuyer toutes les procédures de recours et tous les mouvements de protestation pour invalider cette loi “.