Tunisie : Le ministère de la santé démet cinq responsables de leurs fonctions pour corruption

Auditionnée lundi par la commission de la santé et des affaires sociales au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), la ministre de la Santé, Samira Merai a indiqué que son d’épatement a démis cinq responsables de leurs fonctions et suspendu certains directeurs d’hôpitaux pour implication dans des affaires de corruption.

Lors d’une séance d’audition consacrée à l’examen du plan quinquennal de développement du ministère 2016-2020, Merai a souligné qu’il a été décidé de nommer, pour la prochaine période, de nouveaux responsables à la tête des directions régionales de la santé et des hôpitaux régionaux, expliquant que cette décision a été prise en raison de mauvaise gestion et de suspicion de corruption.

Elle a, dans ce contexte, indiqué que les efforts se poursuivent pour lutter contre la corruption, évoquant dans ce sens, la mise en place d’une application informatique relative à la gestion des médicaments entre la pharmacie centrale, les hôpitaux et le secteur privé.

Cette application, a-t-elle dit, permettra d’économiser 30% de la valeur des médicaments qui étaient exposés au vol, faisant savoir que le coût de cette application qui sera généralisée à tous les hôpitaux varie entre 400 et 600 millions de dinars.

L’objectif étant de rationnaliser la gestion des médicaments dont le coût est estimé à 1.1 millions de dinars, a expliqué Merai, faisant remarquer que cette application a permis, l’année dernière à l’hôpital universitaire Habib Thameur d’économiser 30% de la valeur des médicaments.

Par ailleurs, elle a annoncé que son département se penche, actuellement, sur la mise en place d’une autre application qui permettrait de faire le suivi médical des personnes souffrant de diabète et de tension artérielle et dont le nombre s’élève à 380 mille malades.

Merai a, d’autre part, souligné que la lutte contre la corruption s’inscrit dans les orientations du plan de développement quinquennal.

Elle a annoncé la très prochaine publication d’une circulaire ministérielle qui stipule que le vol sera désormais considéré comme étant un abus de confiance.