Le projet de loi sur la responsabilité médicale est prêt est sera soumis à l’Assemblée des Représentants du Peuple dans moins de deux mois, a affirmé, jeudi, la directrice générale de la santé au ministère de la Santé, Nabiha Boursali.
Mme Borsali a souligné, dans une déclaration à l’agence TAP, qu’il n’y a “aucune divergence à propos des revendications légitimes des médecins”, appelant dans ce sens les médecins, tous corps confondus, à reprendre le travail.
Elle a, par ailleurs, affirmé la disposition du ministère à discuter avec les jeunes médecins, qui réclament une loi organique propre aux médecins internes et résidents, réglementant leur travail et déterminant les responsabilités.
“La révision de la loi organique régulant la profession de médecin, qui n’a pas été actualisée depuis les années 1990, est nécessaire afin de s’adapter aux évolutions du système de santé” a-t-elle encore dit.
Les médecins du secteur public et privé observent une grève générale depuis deux jours et exigent d’accélérer la soumission du projet de loi sur la responsabilité médicale au Parlement dans un délai ne dépassant pas un mois.
Le mouvement de protestation des médecins, qui ont manifesté mercredi à Tunis et dans les grandes villes, fait suite au placement en détention préventive d’une résidente après la mort d’un nourrisson à Sousse.
Une large polémique a été suscitée par l’affaire d’un bébé prématuré, né au CHU de Sousse le 3 février, déclaré mort-né par la résidente de garde, mais qui était bien vivant selon les éléments de l’enquête légale divulgués à la presse, mardi, par le porte-parole du tribunal de première instance de Sousse 1. Ce dernier a affirmé que le bébé est “né vivant” et que “son dossier médical a été manipulé”.
La résidente en question examiné le bébé à la naissance a été placée en garde à vue en attendant les résultats de l’enquête, puis libérée sous caution, lundi.