La commission nationale de suivi de la mise en application de l’amnistie générale a tenu mercredi une conférence de presse devant le siège de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), après avoir été empêchée de l’organiser dans les locaux de l’instance.
Les sit-inneurs ont appelé, à nouveau, à l’activation de l’article 39 de la loi sur la justice transitionnelle.
Ils revendiquent également, l’activation du Fonds de la dignité et du décret-loi sur l’amnistie générale.
Le président du réseau tunisien de la justice transitionnelle Mohamed Kamel Gharbi a indiqué qu’il soutiendra les revendications “légitimes” des sit-inneurs, appelant l’IVD à créer une cellule de communication avec les victimes pour les informer de l’état d’avancement de leurs dossiers.
Il a critiqué la non application de l’article 39 de la loi sur la justice transitionnelle relative à la prise en charge des victimes.
Mohamed Kamel Gharbi a également proposé la tenue d’un congrès national avec les victimes et les organisations consacré à la réparation des dégâts subis par les victimes.
Dans une déclaration en date du 23 janvier, l’IVD a précisé que le dossier de l’amnistie générale est organisé par des législations spécifiques et qu’il est du ressort de la présidence du gouvernement.
Plusieurs amnistiés entament depuis le 18 janvier 2017 un sit-in ouvert au siège de l’IVD.
D’autres sit-in ont été organisés durant toute l’année 2016 à la Kasbah et au Bardo.