Tunisie : Signature d’une convention entre le ministère des affaires culturelles et l’INLUCC

Une convention de coopération entre le ministère des Affaires Culturelles et l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a été signée lundi.

La convention porte sur l’ancrage des principes de bonne gouvernance, l’instauration des règles de la transparence dans l’administration, la finance et les moyens de gestion au sein du ministère et des institutions qui en relèvent.

Signée par Mohamed Zine El Abidine, ministre des Affaires Culturelles et Chawki Tabib, président de l’INLUCC, cette convention porte essentiellement sur le renforcement de la coopération et la coordination entre les deux institutions, la mise en place de dispositifs adéquats pour lutter contre la corruption et l’élaboration d’un programme de formation dans ce domaine.

En vertu de cette convention, le ministère a pris l’engagement d’aider la commission d’enquêter sur des affaires qui concernent le secteur culturel.

La coopération avec l’lNLUCC porte sur la soumission auprès de l’instance de certains dossiers soupçonnés de corruption sachant qu’une source bien informée avait déclaré à l’agence TAP que le ministère des Affaires Culturelles a déposé auprès de la justice plus de 50 dossiers autour desquels flottent des soupçons de corruption.

Le ministre a indiqué que cette convention qui vient réactiver les dispositions de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption vise à mettre en place des normes de travail dans le secteur culturel faisant observer que le ministère a entamé la révision de certains dossiers.

Répondant à une question de l’agence TAP à propos du dossier des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), Mohamed Zine El Abidine a indiqué que le ministère n’a pas reçu jusqu’à ce jour le rapport financier et moral de la dernière édition des JCC qui devait être remis au ministère, un mois au plus tard après la fin de cette manifestation annuelle, organisées du 28 octobre au 06 novembre 2016.

Pour Chawki Tabib, cette convention vient compléter une série d’autres conventions signées entre l’INLUCC et les ministères de la Santé, du transport et de l’Agriculture ainsi que la direction générale des Douanes.

Ces accords de coopération traduisent l’adhésion à la stratégie nationale de lutte contre la corruption dont le pacte a été signé le 9 décembre 2016 par le chef du gouvernement Youssef Chahed.

Le président de l’lNLUCC a déclaré qu’en vertu de cette convention, le ministère des Affaires Culturelles s’engage à coopérer avec l’instance en vue de renforcer la rôle de la culture en tant qu’un des piliers de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption et ce, à travers l’exploitation des maisons de la culture à cet effet et l’encouragement des créateurs dans les différentes branches culturelles en les encourageant à adhérer au dispositif de lutte contre la corruption.

“D’ici les quatre ou cinq prochaines années, la stratégie nationale de bonne gouvernance pourrait placer la Tunisie dans la liste des 50 pays les moins corrompus à l’échelle mondiale”, a souhaité le président de l’INLUCC.

“Après une régression durant trois années consécutives, le classement de la Tunisie dans différents secteurs est en amélioration, ce qui réfute l’idée de certains que la corruption est le destin de la Tunisie” a-t-il souligné.