Les décrets gouvernementaux portant création d’un centre national de renseignement et d’un conseil national de sécurité ont été publiés le 20 janvier dans le Journal officiel de la République tunisienne (JORT).
Ces deux projets ont été approuvés en conseil des ministres tenu le 30 décembre dernier.
Le centre national de renseignement est créé en vertu du décret gouvernemental n°71 en date du 19 janvier 2017. Il a pour mission d’effectuer des analyses ponctuelles et périodiques, de procéder à l’évaluation des dangers et menaces et d’élaborer des fiches de renseignement à remettre au chef du gouvernement et au président du conseil de la sécurité nationale.
Le centre fixe les choix stratégiques et les priorités en matière de renseignement et les soumet au conseil de sécurité nationale. Il élabore le plan national de renseignement et assure le suivi de son exécution.
De plus, le centre conçoit les visions relatives au développement du système de renseignement national et définit les besoins des appareils de renseignement en ressources humaines et techniques.
Il fixe les mécanismes de coordination avec les structures administratives chargées du suivi des cybercrimes et met en place la stratégie de communication technique relative au renseignement.
Le Conseil national de sécurité est organisé en vertu du décret gouvernemental n°70 en date du 19 janvier 2017. Il œuvre à la protection des intérêts vitaux de l’Etat dans le cadre d’une vision stratégique visant à préserver la souveraineté de la Tunisie et son indépendance.
Le conseil discute des politiques générales dans les domaines relatifs à la sécurité nationale, des stratégies nationales en matière de renseignement et de la stratégie de lutte contre l’extrémise et le terrorisme, en coordination avec la commission nationale de lutte contre le terrorisme.
Le Conseil est présidé par le président de la République et est composé du chef du gouvernement, du président du parlement, des ministres de la Justice, la Défense, la Sécurité, les Affaires étrangères et les finances et du président du centre national de renseignement.