Le retour des terroristes, le racisme et la violence subis par les subsahariens en Tunisie, ont été au centre des interventions des députés, à l’ouverture, mardi, de la plénière consacrée à l’examen de la loi de finances complémentaire au titre de 2016.
Plusieurs députés ont proposé de consacrer une plénière à ces deux questions, en attendant des slogans contre le retour des terroristes en Tunisie, ont été scandé à l’intérieur de l’hémicycle.
Les députés ont affirmé, en chœur, le rejet de la discrimination raciale, condamnant les actes de violence ciblant les ressortissants subsahariens. Ils ont appelé à hâter l’examen du projet de loi criminalisant toute forme de discrimination raciale.
Pour ce qui est du retour des terroristes tunisiens des foyers de tensions comme la Syrie et la Libye, les députés ont accusé, directement, le mouvement Ennahdha et son président ainsi que le gouvernement de la Troïka, leur imputant toute la responsabilité dans l’envoi des jeunes tunisiens vers ces destinations.
A ce titre, le député du Front populaire Ammar Amroussia considère que les discussions sur le retour des terroristes tunisiens se déroulent dans les coulisses d’ambassades étrangères et lors de “rencontres douteuses”.
De son coté, Le député d’Ennahdha Ramzi Ben Fraj a noté que ” ces terroristes sont avant tout des Tunisiens, selon la constitution, ils doivent être jugés selon les lois du pays”.
Sahbi Atig du mouvement Ennahdha a pour sa part déploré les surenchères des partis politiques sur la lutte contre le terrorisme.
L’élue Ons Hattab (Nidaa Tounes) a appelé le gouvernement à s’expliquer, clairement, sur le sort des 800 terroristes qui sont retournés récemment en Tunisie.