Tunisie : Des partis politiques dénoncent le non-lieu prononcé dans l’affaire de Lotfi Nagdh

lotfi-nagedhDes partis politiques ont dénoncé mardi, dans des déclarations distinctes le non-lieu prononcé dans l’affaire de Lotfi Naghd, président de la coordination de Nidaa Tounes à Tataouine.

Nidaa Tounes s’est dit “profondément choqué” par la décision de la justice qui sera une tache noire dans l’histoire de la justice tunisienne qu’il faut rectifier pour qu’elle ne soit pas un départ pour les affaires d’assassinats politiques.

Le parti regrette dans sa déclaration le réapparition des “ligues de protection de la révolution” dissoutes par la loi avec leur discours extrémiste et de haine”, appelant le mouvement Ennahdha à s’expliquer le soutien apporté par certains de ses dirigeants à ces ligues interdites.

Nidaa Tounes affirme sa solidarité avec la famille de Lotfi Nagdh et annonce qu’il soutiendra le comité de défense par de nouvelles compétences en droit pénal pour épuiser les voies de recours.

Le parti Projet de la Tunisie (Machrou Tounes) a de son coté qu’un groupe d’avocats de l’intérieur et de l’extérieur du parti sera chargé par le parti de défendre le dossier Lotfi Nagdh en appel.

Le parti Al Massar a exprimé son inquiétude face au laxisme de la justice dans l’affaire Lotfi Nagdh.
L’indépendance de la Justice est une condition pour la réussite de la transition démocratique, relève le parti qui ajoute que le non application de la loi contre les criminels discrédite la justice.
La chambre criminelle près le tribunal de première instance de Sousse 1 a prononcé, lundi soir à une heure tardive, un non-lieu en faveur des accusés dans l’affaire du meurtre du coordinateur régional du mouvement Nidaa Tounes Lotfi Nagdh.

Le tribunal a, également, condamné des accusés dans cette affaire à des peines allant de six mois à un an de prison ferme pour agression violente, participation à la rixe et détention d’arme blanche.

Pour rappel, quatre personnes, membres de la Ligue, dite de “protection de la révolution”, sont accusées d’avoir lynché à mort, le coordinateur régional du mouvement Nidaa Tounes et président de l’Union régionale des agriculteurs à Tataouine Lotfi Nagdh, le 18 octobre 2012, devant son bureau, lors d’une manifestation hostile à Nidaa Tounes.