Le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis et du pôle judiciaire de lutte antiterroriste, Sofiène Selliti, a démenti, vendredi, l’information selon laquelle une enquête aurait été ouverte sur les circonstances de la remise de Baghdadi Mahmoudi aux autorités libyennes, dernier premier ministre libyen sous le régime de Mouamar Kadafi.
Baghdadi Mahmoudi avait fui la Libye pour la Tunisie en septembre 2011, suite au déclenchement, le 17 février, de la révolution libyenne. Les autorités tunisiennes l’ont ensuite arrêté pour avoir franchi les frontières illicitement avant d’être libéré le 27 octobre 2011.
Le 24 juin 2012, Mahmoudi a été remis au gouvernement de transition libyen.
Sa remise aux autorités libyennes avait créé une polémique auprès des Tunisiens, des sociétés civile et politique et d’organisations internationales, en particulier, celles actives dans le domaine des droits de l’Homme.
Selon ces organisations, la remise de Baghdadi Mahmoudi dans les circonstances de l’époque en Libye constitue une menace sérieuse pour sa sécurité et son droit à un procès équitable.