Tunisie : Chawki Tabib critique l’inexécution des textes juridiques et judiciaires

chawki-tabibLe président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLCC), Chawki Tabib a critiqué, vendredi, l’inexécution des textes juridiques et judiciaires inhérents à la lutte contre la corruption et l’absence de toute redevabilité ou de poursuites répressives vis-à-vis des actes de corruption.

” La plupart des gens corrompus sont implantés dans les rouages de l’Etat et la principale victime est la finance publique “, a-t-il lancé lors d’une conférence à Tunis sur le thème ” la corruption en Tunisie : les causes, les conséquences et les solutions “.

” La situation est devenue catastrophique, car la corruption gangrène toutes les composantes de la société et l’ensemble des institutions de l’Etat “, a-t-il regretté.

” Le coût de la corruption lié aux marchés publics et aux appels d’offre s’élève à plus d’un milliard, selon les chiffres fournis par les instances de contrôle “, a indiqué Tabib, mettant l’accent, à ce propos, sur la nécessité d’élaborer en urgence une stratégie pour lutter contre ce phénomène.

A ce propos, il a tenu à préciser qu’un plan national participatif est en cours d’élaboration pour définir les responsabilités et envisager les actions nécessaires pour combattre la corruption.

Elaboré en collaboration avec le gouvernement, les autorités législatives et judicaires, les médias et les composantes de la société civile, ce plan s’appuie sur une feuille de route qui engage toutes les parties intervenantes à exécuter les termes de ce plan, a-t-il expliqué.

Dans le même ordre d’idées, Chawki Tabib a déploré le blocage par les barons de la corruption du système électronique de passation des marchés publics qui, a-t-il rappelé, a été lancé en 2001, à la faveur d’une contribution sud-coréenne d’une valeur de 5 millions de dollars.