” Avec seulement 9 membres restants, l’Instance Vérité et Dignité perd sa légitimité ” a déclaré samedi l’ancien vice-président de l’Instance (IVD), Zouhair Makhlouf au cours d’une conférence de presse à Tunis.
En plus, ” pour pouvoir exercer, 5 des membres de l’IVD doivent être des femmes. Et avec mon licenciement, il n’en reste que 4 “, a expliqué Lilia Bouguira, dans une déclaration à la TAP.
Selon l’article 19 de la loi organique relative à la justice transitionnelle, ” l’instance se compose de 15 membres dont le taux de représentativité de l’un des deux sexes ne peut être inférieur au tiers “.
Accusée d’atteinte au secret professionnel, Lilia Bouguira précise avoir été démise de ses fonctions après son passage lors d’une émission télévisée.
” L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) est appelée à combler les vacances “, a souligné Zouheir Makhlouf, déplorant l’atermoiement du parlement, depuis plus de deux ans, à remplacer les membres sortants de l’IVD.
Il a par ailleurs mis en avant les conflits de l’IVD avec nombre d’établissements publics, d’associations et de médias, estimant que ces conflits sont de nature à entraver le processus de justice transitionnelle.
Makhlouf a, aussi parlé de dépassements au sein de l’IVD, citant ” des dépenses non justifiées, des décisions de licenciement arbitraires et des PV de réunions falsifiés “.
Selon lui, ” Sur un total de 62 000 dossiers déposés , aucun n’a été réglé ” .
Rappelons que le conseil de l’IVD a décidé de démettre de leurs fonctions Mustapha Baazaoui et Lilia Bouguira, portant à 6 le nombre des départs du conseil de l’IVD.
Les deux membres ont été entendus, vendredi, en conseil de discipline.