Réunion de la commission parlementaire mixte Tunisie-UE

La déclaration issue de la réunion de la commission mixte Tunisie-Union européenne (UE) met, notamment, l’accent sur la nécessité de soutenir une “réforme en profondeur” de l’administration tunisienne pour augmenter son efficacité et lutter contre la corruption et l’évasion fiscale.

Le contenu de la déclaration a été présenté, mardi, lors d’un point de presse à l’hémicycle du Bardo, en présence des présidents de la commission Mohamed Fadhel Ben Omrane et Pier Antonio Panzeri ainsi que plusiuers élus de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et des eurodéputés.

Il s’agit, également, de mener à bien les négociations d’un accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA), dans un contexte de partenariat privilégié fondé sur une association étroite des deux Parlements et une consultation des partenaires sociaux et de la société civile.

Un accord qui selon le texte de la Déclaration, doit être accompagné d’une aide à la cohésion économique et sociale en Tunisie, de la préservation des secteurs sensibles et de la mise en valeur des produits tunisiens.

Tout en saluant la proposition de la commission européenne d’apporter une aide macro-financière de 500 millions d’euros, les deux parties appellent, dans cette déclaration, à renforcer le processus de régionalisation et les moyens d’y intervenir.

Volet terrorisme, les deux parties soulignent la nécessité de mettre en application la nouvelle loi antiterroriste, de renforcer la formation des forces de sécurité et de collaborer avec l’UE afin d’apporter une réponse globale à ce fléau.

Les délégations parlementaires tunisiennes et européennes plaident, également pour le renforcement de l’assistance technique et l’appui au développement au bénéficie des organisations de la société civile, des entreprises, des partis politiques, des syndicats et des institutions culturelles.

Il est également impératif de continuer à soutenir l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) à travers la mise en place des programmes ciblés en raison de la fragilité du contexte régional actuel, lit-on dans une note distribuée aux journalistes.

Un peu plus tôt, le président de l’Assemblée des représentants du peuple Mohamed Ennaceur avait indiqué que la Tunisie aspire à un appui plus conséquent de la part de l’union européenne (UE) pour relever ses défis en matière d’investissements et de déficit budgétaire.
Il avait salué l’adoption, le 14 septembre courant, par le Parlement européen, d’une ” résolution sur les relations de l’UE avec la Tunisie dans le contexte régional “.

La résolution adoptée par le Parlement européen prévoit un ensemble de mesures économiques et sociales au profit de la Tunisie, dont la conversion des dettes tunisiennes en projets d’investissement.