Un nouvel espace de formation et une librairie baptisée “Torjmène” ont été ouverts à l’Institut de
traduction de Tunis, une nouvelle institution de modernisation linguistique qui ouvrira ses portes début septembre prochain.
Les deux nouvelles cellules au sein de l’Institut de traduction de Tunis dirigé par Khaled Oueghlami, ont été inaugurées, mardi, par la ministre de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine, Sonia M’barek en présence de plusieurs universitaires.
L’Institut oeuvre à la mise en place d’une stratégie nationale pour la traduction en donnant la priorité à la traduction des livres de référence dans les différents domaines de réflexion en plus de l’identification des traductions faites en Tunisie et ailleurs, selon Mohamed Mahjoub, superviseur de la formation au sein de l’Institut.
Cette institution sera un lieu de formation mais aussi de recyclage des interprètes dans les différentes spécialités de traduction, qui noue des relations de coopération et de partenariat avec les institutions nationales et internationales à même de participer au développement de la traduction.
Ce projet de formation des interprètes constitue “un rêve qui se réalise pour beaucoup d’universitaires tunisiens ayant toujours voulu que la Tunisie se dote d’un institut privé de traduction qui concurrence les autres institutions étrangères dans ce domaine”, a estimé Mahjoub.
Il s’attend à ce que l’Institut de traduction de Tunis puisse apporter une notoriété internationale à ses interprètes qui devront suivre une formation “sérieuse et rigoureuse”.
L’Institut de traduction de Tunis ouvrira ses portes pour les candidats tunisiens et autres titulaires au moins d’une licence qui devront présenter leurs dossiers de candidature, avant le 10 septembre prochain, afin de pouvoir passer le concours d’admission dont la date a été fixé aux 19 et 20 du même mois.
Les candidats sélectionnés devront payer la somme de huit mille dinars par an, un montant qui sera revu à la hausse durant les prochaines années, pour pouvoir accéder à la formation de trois ans au sein de cet institut.
Parlant des frais d’inscription qui semblent peu élevés, Mahjoub a fait savoir que “l’institut compte sur ces frais afin de couvrir les charges logistiques de la formation et les salaires des professeurs tunisiens et étrangers”.
Il a expliqué que l’Institut de traduction de Tunis est “un établissement public administratif (EPA), doté d’un statut juridique et matériel indépendant”.
Au terme de trois années de formation, les étudiants décrocheront des diplômes supérieurs, d’interprète de conférence ou de traducteur.
“Une période qui devra assurer une formation de qualité aux candidats ce qui leur permettra d’intégrer les institutions et organisations internationales spécialisées.
Mahjoub compte sur “les horizons d’embauche des interprètes, en développement sur le marché international de l’emploi, un métier qui ne reconnait pas les frontières géographiques”, disant que “60 pc des interprètes opérant au sein des institutions internationales, seront en retraite dans les dix prochaines années.”
L’institut sera logé dans un bâtiment de cinq étages dont deux accueilleront les 10 salles destinées à la formation, en plus d’une librairie, de cabines d’interprétariat, une salle pour les professeurs et deux espaces de travail, l’un réservé aux affaires administratives et l’autre pour la traduction (contrats, édition…).
“Vu son emplacement stratégique au coeur de la Capitale, l’Institut devra jouer un rôle important dans la transmission de ses éditions au grand public, avec plus de 500 titres traduits par les éditeurs tunisiens”, a estimé le directeur de l’Institution.
Depuis sa création en 2006, l’Institut de traduction de Tunis, qui portait le nom du centre national de traduction, a publié une série de publications qui concernent la traduction des oeuvres littéraires tunisiennes à différentes langues étrangères en plus de la traduction des plus importantes encyclopédies dans différentes branches du savoir, des sciences humaines et de philosophie.
En vertu d’un accord avec Brel, l’Institut de traduction de Tunis se penche actuellement sur la traduction de l’encyclopédie de l’Islam, un projet sur lequel comptent les initiateurs du projet dans le but de faire rayonner l’image de la Tunisie en matière de traduction.