Coup d’Etat en Turquie : La classe politique tunisienne se divise

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Les réactions des représentants de partis politiques à l’Assemblée des représentants du peuple ont mis, mardi 19 juillet, en lumière le clivage entre pro-légitimité et défenseurs des droits humains au lendemain d’un coup d’Etat raté en Turquie. Peu de propositions concrètes émergent toutefois.

Lors d’une séance plénière de l’ARP, le député du mouvement Ennahdha, Fathi Ayadi, a appelé à interagir positivement avec la position officielle de la Tunisie à travers la publication par le Parlement d’une déclaration condamnant la tentative du coup d’Etat. Dans cette déclaration, l’Assemblée devrait exprimer son soutien aux institutions turques, démocratiquement élues, a-t-il proposé.

En revanche, le député du Front populaire, Ahmed Seddik, a estimé que les autorités turques ne devraient pas utiliser la tentative de coup d’Etat comme prétexte pour bafouer les principes démocratiques et instaurer un régime autoritaire. “Les autorités turques maintiennent la possibilité d’un retour à la peine de mort”, a-t-il dénoncé, rappelant que la sanction des putschistes est seulement du ressort de la justice.

De son côté, la députée du Courant démocrate, Samia Abbou, a souligné que la tentative du coup d’Etat en Turquie est inadmissible. Elle a, toutefois, dénoncé les pratiques inhumaines exercées par les autorités turques contre les auteurs du putsch.

En effet, plusieurs vidéos diffusées au lendemain du coup d’Etat manqué en Turquie ont montré des soldats couverts de sang, voire lynchés.

La députée a également appelé les autorités turques à réunir les attributs d’un procès équitable aux putschistes.